Sylvain Legrand déménage chez les Boloré
En 2001, les affiches de Noël de Sylvain Legrand commandée par la Ville, avaient « tapé dans l’oeil » d’Evelyne Boloré, propriétaire de la galerie éponyme, comme elle le dit elle-même. Elle y a vu « plus que de la peinture », « une dimension spirituelle » qui l’a séduite. 16 ans plus tard, elle vient d’accueillir un nombre conséquent de tableaux et de sculptures de l’artiste, connu et reconnu par de nombreuses distinctions. « Je lui ai fait de la place », poursuit-elle, «ses oeuvres colorées s’harmonisent bien avec celle de mon père, Jacques Boloré ».
Localisation idéale
Le déménagement a eu lieu à la suite de la fermeture de la galerie des Orfèvres du village. « Les choses se sont faites naturellement », raconte Sylvain Legrand, qui s’illustra à Mougins en 2009 par une grande exposition à l’Espace Culturel « Evelyne m’a proposé d’exposer chez elle, et ça me convenait très bien. » Il faut dire que la galerie, située 76 place du Commandant Lamy, occupe un emplacement de choix, en plein centre du village. De plus, elle est vaste et lumineuse. Le peintre, qui est aussi sculpteur, se décrit comme «un être passionnel » ayant pour priorité « la sincérité artistique ». Il revendique aussi un style « à contre-courant de la cérébralité très poussée de l’art contemporain ». C’est à la suite d’un incendie qui a ravagé son atelier cannois, et la perte d’oeuvres primées – telle L’oie crucifiée, prix du Salon d’Automne à Paris en 1981 – qu’une évolution artistique majeure s’est dessinée chez lui. Sur une feuille blanche il trace d’un trait une ligne qui sera la trame de sa nouvelle oeuvre, cherchant ainsi à traduire « une intuition » de l’invisible. Il en résulte une «simplification de la forme » et une plénitude qui caractérisent ses tableaux récents.