OMNISPORTS « Intense et passionnant »
Emilie Fer, championne olympique de kayak en 2012, était de passage dans les locaux de NiceMatin le 28 août. La Colloise en a profité pour exprimer son envie de s’impliquer pour Paris 2024
ans, Emilie Fer est une jeune retraitée. Championne olympique de kayak slalom à Londres en , deux fois championne du monde, la licenciée du club de SPCOC La Colle/St-Paul dans les Alpes-Maritimes est revenue sur son aprèscarrière, à l’occasion de la réception organisée à Nice par Philippe Manassero et le Comité Départemental Olympique et Sportif (CDOS ), en soutien à la candidature parisienne aux Jeux, le août dernier.
Emilie, que devenez-vous ?
Jeune retraitée du sport de haut niveau, je digère toutes ces années, j’essaie de trouver des pistes sur mon avenir professionnel et, surtout, je profite.
Comment va votre corps ?
C’est un corps qui se transforme, que je redécouvre mais qui a besoin d’activités physiques. Je continue le kayak, ça me plaît et c’est bon pour la tête et pour le corps. Comme pour toute rentrée, j’ai pris de bonnes résolutions, comme pratiquer la course à pied ou encore de la natation.
Verra-t-on un jour Emilie Fer coach ou manageuse ?
Dans le sport oui. Devenir manageuse ? Pourquoi pas, mais dans l’accompagnement de projets de haut niveau ou de projets sportifs tout simplement. J’aimerais également travailler avec des tout-petits, oeuvrer sur la motricité par exemple.
Parlez-nous de votre rôle au sein de Paris …
Je suis nouvellement élue parmi les membres de la commission des athlètes français de haut niveau. L’accompagnement du mouvement sportif français dans cette belle aventure que sont les Il quitte les Sharks d’Antibes sans aucune amertume. Quelques heures avant de s’envoler pour Israël, hier midi, le meneur Frédéric Bourdillon est revenu sur son choix de s’engager avec le Maccabi Haïfa.
Fred, après plusieurs semaines de tractations, c’est le grand départ !
On était d’accord depuis un moment, mais il fallait le temps de finir les papiers. Le club a repris l’entraînement depuis quelques jours et la saison commence fin octobre. Je participerai à mon premier entraînement demain [aujourd’hui].
Que vaut cette équipe du Maccabi Haïfa ?
L’année dernière, ils ont été en finale du championnat, un peu par surprise. Normalement, Tel Aviv et Jérusalem dominent le championnat. Cette saison, le but sera encore d’atteindre les play offs. Le président ne veut pas spécialement jouer de Coupe d’Europe. Jeux va faire partie de nos prérogatives. Tout au long de ces sept années qui nous attendent, nous allons mettre au point des commissions pour que Paris soit une totale réussite.
Cela va être sept ans de travail intense… et de bonheur ?
C’est exactement ça. On pourrait croire que sept ans c’est long, mais ça passe tellement vite. Sept ans, c’est demain ! Il y a beaucoup de choses à faire pour demain. Cela va être intense mais aussi extrêmement passionnant.
Quel regard portez-vous sur le niveau actuel du kayak français ?
Il y a de quoi faire. Avec des Maxime Beaumont, Léa Jamelot… Mais la fédération est en pleine reconstruction, avec des moyens qui sont mis pour ces jeunes. J’espère faire partie de ce projet de reconstruction et que les années futures seront plus fleuries en médailles.
Quel a été le discours de l’entraîneur ?
Il m’a dit qu’il cherchait un joueur avec une expérience professionnelle, plutôt qu’un « rookie « américain qui sort de l’université. Je vais alterner sur les postes et (meneur et e arrière). Je serai le seul francophone de l’effectif. J’aurai tout à prouver. C’est une nouvelle aventure, une opportunité qui ne pouvait pas se refuser.