UIISC à Saint-Martin: « Ils vont bien et ils travaillent »
Déployé sur l’Île de Saint-Martin en amont du passage de l’ouragan Irma, le détachement de la sécurité civile brignolaise a lancé les opérations d’aide auprès des populations locales
Envoyer des troupes avant le passage de l’ouragan était un pari pour nos autorités. En voyant la tournure des événements, cette décision a été pertinente. Nous avons pu anticiper nos actions ». Hier matin, le lieutenant-colonel Gabriel, chef du régiment de l’UIISC7, était satisfait de savoir le détachement de cinquante-sept sapeurs sauveteurs envoyé dans les Antilles en action. Et aussi soulagé de n’avoir aucune perte humaine à déplorer dans ses effectifs.
Cartographier les zones d’intervention
Répertorié ouragan de force 5, avec des vents enregistrés au-delà des 300 km/h, Irma a été d’une intensité terrible. Des infrastructures comme la préfecture ou la gendarmerie, où étaient cloisonnés les sapeurs sauveteurs, ont subi de lourds dégâts. Tout comme les habitations et axes de circulation, conséquences des vents et inondations. Priorité des sapeurs sauveteurs, mesurer l’ampleur des dégâts pour sectoriser les interventions, à l’aide d’un drone : « Les moyens engagés ont déjà permis de circuler un minimum, ne seraitce que pour accéder aux zones de soins. Tractopelles, tronçonneuses, tout cela requiert du matériel. Un aérodrome a aussi été dégagé pour permettre du transit », détaille le lieutenant-colonel Gabriel. Autre priorité, les infrastructures de désalinisation d’eau, nécessaire pour produire de l’eau potable: « Nous devons réparer au plus vite ces installations. En attendant, notre équipe a emporté de quoi produire de l’eau potable », poursuit le chef de corps. Tandis que sur les habitations où les toits ont été arrachés, des bâches ont été installées.
« Dans l’oeil du cyclone »
Arrivé à Saint-Martin lundi dernier, juste avant le passage d’Irma, le groupe brignolais a effectué des missions de reconnaissance avec les gendarmes et les pompiers sur place. Habituellement en réaction d’un événement, les sapeurs sauveteurs ont eux aussi subi le danger de la situation: « Cela fait partie de notre métier, nous sommes entraînés et équipés pour ça. Je suis admiratif des troupes sur place car il fallait accepter d’être dans l’oeil du cyclone. Force 5, c’est danger de mort. Il y avait un vrai risque pour eux », souligne le lieutenant-colonel Gabriel. Avant d’analyser le « pari payant » pris par les autorités gouvernementales: « Après le passage d’Irma, on a vu les difficultés d’accès et de déplacement. Or, malgré le risque, nous avons pu être directement opérationnels ». Épaulé par l’UIISC1 et les sapeurs pompiers, l’UIISC7 poursuit sa mission sur place. Et se tient prête, rappelle son chef de corps, à « répondre à toute demande de renforts supplémentaire ». Une déclaration en écho à la devise de la sécurité civile, Servir pour sauver.