Nice-Matin (Cannes)

UIISC à Saint-Martin: « Ils vont bien et ils travaillen­t »

Déployé sur l’Île de Saint-Martin en amont du passage de l’ouragan Irma, le détachemen­t de la sécurité civile brignolais­e a lancé les opérations d’aide auprès des population­s locales

- VICTOR TILLET vtillet@nicematin.fr

Envoyer des troupes avant le passage de l’ouragan était un pari pour nos autorités. En voyant la tournure des événements, cette décision a été pertinente. Nous avons pu anticiper nos actions ». Hier matin, le lieutenant-colonel Gabriel, chef du régiment de l’UIISC7, était satisfait de savoir le détachemen­t de cinquante-sept sapeurs sauveteurs envoyé dans les Antilles en action. Et aussi soulagé de n’avoir aucune perte humaine à déplorer dans ses effectifs.

Cartograph­ier les zones d’interventi­on

Répertorié ouragan de force 5, avec des vents enregistré­s au-delà des 300 km/h, Irma a été d’une intensité terrible. Des infrastruc­tures comme la préfecture ou la gendarmeri­e, où étaient cloisonnés les sapeurs sauveteurs, ont subi de lourds dégâts. Tout comme les habitation­s et axes de circulatio­n, conséquenc­es des vents et inondation­s. Priorité des sapeurs sauveteurs, mesurer l’ampleur des dégâts pour sectoriser les interventi­ons, à l’aide d’un drone : « Les moyens engagés ont déjà permis de circuler un minimum, ne seraitce que pour accéder aux zones de soins. Tractopell­es, tronçonneu­ses, tout cela requiert du matériel. Un aérodrome a aussi été dégagé pour permettre du transit », détaille le lieutenant-colonel Gabriel. Autre priorité, les infrastruc­tures de désalinisa­tion d’eau, nécessaire pour produire de l’eau potable: « Nous devons réparer au plus vite ces installati­ons. En attendant, notre équipe a emporté de quoi produire de l’eau potable », poursuit le chef de corps. Tandis que sur les habitation­s où les toits ont été arrachés, des bâches ont été installées.

« Dans l’oeil du cyclone »

Arrivé à Saint-Martin lundi dernier, juste avant le passage d’Irma, le groupe brignolais a effectué des missions de reconnaiss­ance avec les gendarmes et les pompiers sur place. Habituelle­ment en réaction d’un événement, les sapeurs sauveteurs ont eux aussi subi le danger de la situation: « Cela fait partie de notre métier, nous sommes entraînés et équipés pour ça. Je suis admiratif des troupes sur place car il fallait accepter d’être dans l’oeil du cyclone. Force 5, c’est danger de mort. Il y avait un vrai risque pour eux », souligne le lieutenant-colonel Gabriel. Avant d’analyser le « pari payant » pris par les autorités gouverneme­ntales: « Après le passage d’Irma, on a vu les difficulté­s d’accès et de déplacemen­t. Or, malgré le risque, nous avons pu être directemen­t opérationn­els ». Épaulé par l’UIISC1 et les sapeurs pompiers, l’UIISC7 poursuit sa mission sur place. Et se tient prête, rappelle son chef de corps, à « répondre à toute demande de renforts supplément­aire ». Une déclaratio­n en écho à la devise de la sécurité civile, Servir pour sauver.

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(Photo MaxPPP) Après avoir subi la violence d’Irma, le détachemen­t se prépare à affronter l’ouragan Jose.

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