AUTO Petit match entre voisins
e C’est désormais une bonne habitude à Roquebillière. Juste après la rentrée des classes sonne l’heure de la rentrée des cols. Top départ ce matin pour la 5e édition du Rallye régional de la Vésubie qui propose aux chasseurs de chrono de la Ligue PACA de partir à l’assaut de sa Majesté Turini (ES 1 et 4), entre autres réjouissances vrombissantes. « Si deux des trois spéciales composant le parcours ne changent pas, il y a du nouveau du côté de Pélasque », annonce Jean-Jacques Manuguerra, un organisateur ravi de continuer à faire le plein, avec pas moins de 154 équipages inscrits, dont 103 en moderne. « L’an passé, un chantier nous avait contraints à réduire de moitié la longueur de ce secteur, alors emprunté à deux reprises. Là, celui-ci (ES 3) retrouve sa distance habituelle (7,9 km), mais aussi son sens originel puisque le départ est fixé à Lantosque. Comme à l’époque où des épreuves telles que le Rallye d’Antibes passaient par là. »
Le calibre supérieur
Du changement, il y en aura aussi sur les tablettes de la course orchestrée par l’ASA BTP. Intouchable dans son fief en 2016, Jean-Philippe Nicolao, le responsable technique du Sébastien Loeb Racing originaire de Roquebillière, ne remet pas le couvert. La voie est donc libre pour un autre enfant de la vallée. Car la lutte au sommet devrait encore avoir la forme d’une querelle de clocher. Quatrième en 2015 - sur une Renault Clio R3 -, Anthony Fotia dégaine le calibre supérieur avec l’ambition de voir le trophée rester dans le village hôte de l’épreuve. « Je suis très content de pouvoir prendre en main pour la première fois une Skoda Fabia R5 », confie le porteur du numéro 1, guère verni cette saison sur les routes du championnat de France Junior (un podium, trois abandons). « Par rapport à la Ford Fiesta R2J, évidemment, il y a beaucoup plus de chevaux à maîtriser. Avec une telle auto, on ne peut rien viser d’autre que la victoire, alors j’espère réussir à l’exploiter correctement tout de suite. » Autre bolide, même objectif pour Morgan Vidry, le voisin lantosquois vainqueur de l’édition 2014 aux manettes d’une Renault Megane kitcar qui entend vite apprivoiser la Fiesta R5 de l’ami Frédérik Casciani. « Les vingt kilomètres d’essais accomplis en début de semaine m’ont donné un bon aperçu de son potentiel », lâche l’autre favori, pas avare en superlatifs. « Au volant, c’est magnifique, fantastique, magique... Maintenant reste à trouver le bon r ythme. Pas évident quand on referme une parenthèse de deux ans sans compétition. » Un troisième larron pourra-t-il arbitrer le match au sommet ? Peut-être le Corse Aldo Alagna (Fiesta R5), ou bien l’un des « furieux » du groupe F2000, Olivier Moni (Peugeot 206), Luc Pistachi (BMW Compact), Romain di Fante (Peugeot 306), tous désireux de s’inviter sur le podium. Turbulente rentrée des cols en perspective...