Nice-Matin (Cannes)

SeAir : son bateau vole comme un ortolan!

- A. C.

Maman, les p’tits bateaux, qui vont sur l’eau, ont-ils des... ailes ? Oui. A en visiter le stand SeAir, on pourrait réinventer la célèbre comptine. Car leur semi-rigide, présenté en avant-première au Salon, fait bien concurrenc­e aux poissons volants ! Une émersion à environ 70 cm, qui donne l’impression de planer au dessus de l’eau : que des ondes positives ! « Entre mer et air, c’est comme si on flottait sur un coussin. C’est un équilibre de navigation à la fois gracieux et confortabl­e, qui semble beaucoup plus naturel quze sur

l’eau », se réjouit Bertrand Castelnera­c, pilote essayeur. Le secret ? les foils. Trois petites ailette placées sous la coque (deux latérales réctractab­les, une autre à l’arrière), qui permettent d’assurer la stabilité de l’embarcatio­n, d’augmenter sa vitesse (10 noeuds de plus qu’en surface aquatique) et de copjnsomme­r moins de carburant (30% de moins à 4000 tours). Plus couramment utilisées sur les voiliers de course, ces appendices sont ici au service d’un semi-rigide au moteur de 115 cv, dont la taille peut varier de 5,5 à 9,5 m. « Le 12 juillet dernier, on faot voler ce bateu pour la première fois. On s’est vite renducompt­e qu’on avait conçu un engin de fou ! Il fallait absolument que l’on soit à Cannes. », sourit Richard Forest, P-d-g de SeAir. La progressio­n des matériaux (totu en carbone pour assurer à la fois solidité et souplesse face aux éléments marins), l’évolution des moyens technologi­ques (pour la simulation par ordinateur notamment) et l’asservisse­ment (pilotage) développé pour les drônes ont permis à l’entreprise lorientais­e d’adapter

le concept du foiler au moteur. Cerise sur le gâteau, le semi-rigide aux allures de grosse baleine grise en profite pour prendre des couleurs, et se donner des allures d’oiseau. Baptisé Ortolan, le bateau pneumatiqu­e est relifté grâce à la touche artistique du designer au look de playboy, Louis-Marie de Castelbaja­c. « Je voulais jouer sur la métaphore du bateau volant, j’ai donc pensé à l’ortolan, ce petit oiseau migrateur qui parcourt le ciel d’Afrique jusqu’au sud-ouest de la France ». Des rayures bleues et blanches (ou noir ou rouge) « comme de signes hiéraldiqu­es » , des petits drapeaux, une coque à effet miroir où se reflète toute la surface de l’eau...il n’en faut pas plus pour attirer le regard sur ce drôle d’oiseau, beaucoup plus à l’aise que l’albatros en milieu marin. « J’ai un oncle qui était amiral dans la flotte française, et je voue une grande admiration pour le monde naval et les hommes qui l’habitent. Leur très fort humanisme se confronte à la nature », ajoute le créateur. Le prix du flying boat signé Castelbaja­c ? 100 000 (5,50 m) à 300 000 euros ( 9,50 m). Malheureus­ement, les visiteurs du Salon ne pourront pas le tester sur les flots, car le prototype reste à quai Laubeuf. Mais d’ici quelques mois, une autre unité sera proposée à l’essai sur la Côte d’Azur, promet-on à SeAir. Un produit nautique qui pourrait prendre son envol. De là à réviser aussi la célèbre chanson de Charlélie Couture : « Comme un bateau sans ailes...»...

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