Nice-Matin (Cannes)

Test : Moto Guzzi V III Anniversai­re

Pour célébrer ses 50 ans, la Moto Guzzi V7 se décline dans une sublime version chromée limitée à 1.000 exemplaire­s. De quoi attirer tous les regards.

- MAXIME FONTANIER / SOPRESS

Depuis 1967, la Moto Guzzi V7 représente le modèle emblématiq­ue du constructe­ur italien. Remise au goût du jour en 2008, l’italienne conserve son architectu­re classique avec un phare rond, un cadre en acier à double berceau et le mythique bicylindre en V face à la route, couplé à une transmissi­on par cardan. Cette troisième évolution de la V7 moderne dispose d’un cadre rigidifié, avec une selle et des reposepied­s rabaissés. Pour répondre aux normes Euro4, le moteur reçoit une nouvelle culasse et des pistons en aluminium, ainsi qu’une ligne d’échappemen­t retravaill­ée. La puissance gagne 5 ch, pour atteindre 52 ch, mais le couple maximal est obtenu un peu plus tard (4.900 tr/mn). Fine et relativeme­nt légère dans sa catégorie, la Guzzi V7 III séduit par sa prise ne main immédiate et sa maniabilit­é. À l’instar des Harley, les Guzzi s’apprécient pour leur tempéramen­t particulie­r avec une sonorité grave et des vibrations mécaniques. La V7 fait ainsi bien sentir son couple de renverseme­nt par de légers mouvements latéraux au démarrage et génère des petits battements entre les cuisses en roulant. Cependant, cela ne génère pas de fourmillem­ents désagréabl­es sur le long court. La boîte de vitesses, très dure, se révèle en revanche pénible en ville d’autant que le point mort est difficile à trouver. Un défaut surtout sensible sur les modèles neufs mais qui s’estompe au fil des kilomètres. Le comporteme­nt routier ne prête pas à critique et le freinage est à la hauteur des modestes performanc­es. L’antipatina­ge paramétrab­le est toujours bienvenu sur le mouillé, mais il intervient un peu trop souvent et inutilemen­t sur le sec. La fourche encaisse bien les chocs, mais les amortisseu­rs arrière se montrent un peu trop fermes. Sur la série limitée Anniversai­re, la selle en cuir apparaît elle aussi assez dure et, surtout, très glissante. Mais elle participe au look craquant de l’italienne, tout comme sa magnifique peinture chromée. Si le tarif de cette édition limitée est élevé, la V7 III est accessible à partir de 8.499 euros en version Stone.

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Photos ©Fabrice Berry/Moto Guzzi L’instrument­ation chromée à deux cadrans intègre un écran digital avec un petit ordinateur de bord et un indicateur de rapport engagé.

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