Nice-Matin (Cannes)

JOURNÉE) L’AS Cannes à la relance

Les hommes du duo Marsiglia-Pavon se doivent d’afficher bien plus d’efficacité offensive que lors de leurs deux dernières sorties

- PHILIPPE HERBET

Qui peut le plus, peut le moins. Le dicton frappé au coin du bon sens - colle aux crampons de Cannois qui, après un début de saison quasiidéal, semblent aujourd’hui marquer le pas. Et le doute de déjà commencer à s’inviter dans les esprits… Lors de leurs deux dernières sorties, en tout cas, ils n’auront pas réellement su répondre aux attentes de leurs coaches. Concédant une première défaite en championna­t à Bastia, qui a forcément freiné leurs ardeurs ; puis, en allant se compliquer inutilemen­t la tâche, le week-end dernier, en Coupe de France. « Sans aller dire que, dans le contenu, ces deux matches se ressemblen­t, on a, je pense, manqué à chaque fois de justesse dans le dernier geste. On se crée des opportunit­és - et ça, c’est vraiment positif mais, dans l’esprit, on n’est pas assez “tueurs”. On se doit de travailler là-dessus » analyse à froid Mickaël Marsiglia qui, avec Michel Pavon, forme sûrement l’un des duos de technicien­s les plus chic et choc de ce National 3. «En fait, poursuit-il, quand on ne concrétise pas, on laisse forcément l’adversaire prendre confiance… » Bref, du côté des Dragons, s’il n’y a évidemment pas encore le feu à la maison, il commence à devenir urgent de réagir. « On doit éviter de tomber dans la facilité, poursuit Marsiglia. Et mettre au fond les occasions que l’on a. Avoir plus de tranchant pour que le match se déroule de la meilleure des façons. Pour l’instant, on a tendance à être trop gentil devant la cage. »

Face au leader

Une petite remise en question semble donc s’imposer. Parce qu’il serait ballot, au vu de la qualité de l’effectif, que cette AS Cannes, version 2017-2018, n’aille pas au bout de ses ambitions. Du coup, aucun autre résultat qu’une victoire, en cette fin d’après-midi face à Lucciana, ne pourra satisfaire. « Oui, même s’ils sont leaders, invaincus, et qu’ils n’auront pas grand-chose à perdre. Et puis, on connaît le football corse, ils ne lâcheront rien… » Pour ce nouveau rendezvous à Coubertin, si l’effectif s’affiche quasi au grand complet, l’absence d’Anthnoy Lopez-Peralta, en revanche, n’a rien d’anodin. « Avec Mickaël Ceriélo, c’est un peu le moteur de l’équipe. Alors oui, qu’il ne soit pas là (élongation, NDLR) nous est clairement préjudicia­ble. Maintenant, cette année, on a un groupe où tout le monde se sent vraiment concerné, est motivé. C’est un “plus”. À chacun de prendre ses responsabi­lités, notamment ceux qui ont l’occasion de glaner un peu de temps de jeu. D’ailleurs, avec Michel (Pavon), on a mis l’accent cette semaine sur l’exigence. Et on attend que tous fassent les efforts nécessaire­s…» En tout cas, pas le choix. Pour espérer fréquenter le plus longtemps possible le haut du tableau, il faudra, tout à l’heure, «mettre le pied sur ballon et contrôler ce match », dixit à nouveau Marsiglia. Et puisque, qui peut le plus, peut le moins…

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