«Niçois jusqu’en juin»
Jean-Michaël Seri ne partira pas cet hiver. Selon l’Ivoirien, le Barça n’était pas franchement décidé à le recruter et ses propos relayés dans la presse espagnole étaient totalement faux
En plus d’être un formidable joueur, Mika Seri est un homme franc et honnête. Qui respecte et aime son club. Après avoir retrouvé son football, l’international ivoirien de 26 ans a souhaité reléguer l’histoire de son transfert raté au FC Barcelone derrière lui. Sans rancune.
Mika, l’équipe semble avoir trouvé son rythme de croisière ?
On est plus solide défensivement. On a connu un début de saison difficile après quatre matchs difficiles, notamment les deux contre Naples qui nous ont épuisés. Il fallait retrouver ses marques, la trêve nous a fait beaucoup de bien. Si on a été aussi solide face à Monaco, c’est parce qu’on a revu beaucoup de choses à l’entraînement. Contre Zulte on a été dans la continuité. Il y a une bonne dynamique, de la confiance, mais il ne faut pas tomber dans la facilité. Ce n’est pas parce qu’on a mis neuf buts sur les deux derniers matchs que tout est acquis. C’est en faisant des efforts qu’on sera récompensé en fin de saison.
Vous avez retrouvé Papy Mendy à vos côtés à Waregem. A voir votre complicité sur le terrain, on a l’impression qu’il n’est jamais parti.
On a fait toute une saison ensemble, on s’est tout de suite compris dès qu’il est revenu. Dans le jeu comme en dehors du terrain. On n’a
‘‘ même pas besoin de se parler, ça fait vraiment plaisir de le retrouver.
Vous pensez que ce système en -- peut être conservé sur toute la saison ?
Je ne pense pas. Avec les joueurs présents actuellement, je pense qu’il n’y a pas d’autre système à faire. C’est mon analyse personnelle. Parce qu’on n’a pas de joueur de couloir à part Allan, on n’a pas vraiment le choix. Je ne sais pas si on restera dans ce système quand Wesley (Sneijder) sera de retour. Cyprien reviendra aussi, le coach a assez d’expérience et d’intelligence pour savoir quoi faire à ce moment-là.
Comment vous sentez-vous deux semaines après ce transfert raté au FC Barcelone ?
Si je ne me sentais pas bien, je n’aurais pas fait deux matches aussi pleins. Ils ont été aboutis dans l’effort, c’est le plus important pour moi. Contre Monaco j’ai bien géré les minutes. Contre Zulte, j’ai pensé sortir après avoir reçu un coup mais finalement non. Je me sens bien dans l’effort, mentalement aussi.
Avec le recul, connaissez-vous désormais le fin mot de l’histoire quant à votre transfert avorté au Barça ?
Je n’aime pas trop entrer dans les détails. Ça ne sert à rien de chercher à savoir qui a eu tort ou raison. Ma conclusion est la suivante : si ça ne s’est pas fait, c’est que ce n’était pas la priorité du Barça. Et aujourd’hui, j’ai à coeur de faire une meilleure saison que la précédente pour mon club, les supporters, mes coéquipiers et mes dirigeants. Mais pas parce que j’ai envie de partir dans un club comme Barcelone, mais parce que j’ai envie de faire une très bonne saison pour ces gens qui le méritent. Le Barça, c’est oublié. Il n’est plus question que je revienne là-dessus. Le débat est clos.
Ça ne vous empêche pas de devenir un jour la priorité du FC Barcelone...
Il n’y a pas de problème. S’ils viennent, qu’ils viennent franchement. Aujourd’hui, j’ai envie de partir par la grande porte, pas par défaut. Je ne suis pas un joueur par défaut. On doit me respecter pour ce que je fais sur le terrain, pas pour autre chose. S’ils ne sont pas venus, c’est parce que je ne partais pas par la grande porte. Je n’ai pas à rougir pour ça. Mais ça fait de moi quelqu’un de respecté sur le plan européen, et c’est bien. Si le Barça est venu, c’est parce que j’ai fait beaucoup d’efforts.
Avez-vous été au fond du trou àun
‘‘ moment donné à cause de cette histoire ?
Il faut plus que ça pour m’atteindre. C’est mon métier, il n’y a pas une minute à perdre quand tu veux devenir un joueur de haut niveau. Il ne faut pas perdre ton temps avec ce genre de choses. Il faut tourner la page pour faire face aux prochaines échéances qui sont très importantes.
Dans El Mundo Deportivo, vous avez confié que « les murs avaient tremblé » au sujet d’une entrevue avec les dirigeants de Nice. Pouvez-vous revenir sur cette phrase qui a fait beaucoup parler ?
Si j’avais vraiment dit ça, les supporters m’auraient sifflé, donc tout le contraire de ce que j’ai vu. J’ai toujours été franc, je n’ai pas besoin de mentir. Après ce qu’il s’est passé, je ne suis pas repassé au club et je n’ai rencontré aucun dirigeant. J’ai eu le président au téléphone, mercredi après le match contre Naples ( août, ) et on s’est expliqué. Après je suis parti en Côte d’ivoire pour rejoindre l’équipe nationale. Quand je suis revenu, j’ai croisé le président et Monsieur Fournier, on a discuté. L’interview est sortie bien avant que je ne sois parti en sélection, alors que j’étais tranquillement chez moi. Je n’ai parlé à aucun média espagnol, ni aucun journaliste espagnol.
Donc, vous n’avez jamais dit ça ?
Jamais, je vous le dis. Je n’ai jamais fait d’interview avec un journaliste espagnol, ni avec El Mundo Deportivo. Je n’ai jamais tenu ce genre de propos.
Vous risquez d’être sollicité au mercato d’hiver ?
Je vous le dis aujourd’hui, il n’est pas question d’un départ au mercato d’hiver, point final. Je ne bougerai pas, quel que soit le club qui vient me chercher. Je suis Niçois jusqu’en juin prochain et il n’y a pas de débat.
Vous avez raté un énorme contrat avec Barcelone. Y aura-til une revalorisation avec le Gym en compensation?
On verra, ça va dépendre de ma saison. Je suis encore engagé avec l’OGC Nice, pas question de parler de prolongation pour l’instant. C’est un truc personnel, si je dois être valorisé, mon agent verra ça avec les dirigeants. Je me concentre sur la saison qui est longue et il y a beaucoup de choses à faire.
J’ai envie de partir par la grande porte” Je n’ai jamais fait d’interview avec El Mundo Deportivo”