MOTO De Puniet annonce la couleur
Pressé de décrocher sa première victoire en Endurance, l’ancien pilote MotoGP a fait parler la poudre lors des essais qualificatifs pour rallumer le feu vert Kawasaki. Top départ à 15 heures
IE l l’a encore clamé haut et fort hier, au terme de la seconde mi-temps de la chasse à la pole. « Quatre courses, quatre podiums jusqu’à présent, c’est chouette, mais ça ne me suffit pas! Après avoir fini 2e et 3e, ici, au Mans, à Suzuka, j’ai envie de monter sur la plus haute marche. Pourquoi pas maintenant? Ce Bol représente une occasion en or que l’on veut saisir avec l’équipe Kawasaki SRC. » Toujours placé, jamais gagnant lors de ses premières expériences en Endurance, Randy de Puniet se verrait bien intégrer la grande famille des héros de la doyenne des courses longue distance, demain au Castellet. Si la route s’annonce truffée d’embûches, la mission n’a rien d’impossible pour le commando Kawa invaincu de 2012 à 2015 avant d’être détrôné l’an dernier par les chevaliers du SERT (Suzuki Endurance Racing Team). Histoire d’afficher clairement ses prétentions, le Français totalisant le plus grand nombre de départs en GP vitesse (253) a annoncé la couleur dès jeudi, lors de l’acte I de la qualif’. Début en trombe ponctué du meilleur temps individuel, s’il vous plaît (1’57’’532). De quoi permettre à la ZX-10R numéro 11, dont il partage le guidon avec l’ami Fabien Foret et Mathieu Gines, de signer la moyenne de référence (1’58’’609).
La bagarre s’annonce féroce
Hier matin ? Sous un ciel désespérément gris et quelques gouttes de pluie, les ripostes des principaux rivaux n’ont pas changé la donne. Voilà, le feu vert est mis. Reste à le maintenir allumé jour et nuit, jusqu’au damier de la délivrance. Une autre histoire, même si... « Nous sommes prêts à donner le maximum afin de convertir notre pole en victoire », poursuit ‘‘RDP’’. « En l’espace de cinq mois, depuis les 24 Heures (du Mans), la moto a énormément progressé grâce aux évolutions greffées sur le châssis et aux nouveaux pneus Pirelli. Elle s’avère aujourd’hui plus facile à exploiter. Efficace. Constante. Et moi, par rapport au Bol 2016, où je manquais de repères, je peux m’appuyer sur un surcroît d’expérience appréciable. Avec Fabien et Mathieu, nous formons un trio homogène. Donc tout est réuni. Maintenant, à nous de garder le rythme sans commettre de faute. Cette course ne pardonne pas le moindre écart, on le sait. » Sans doute conserve-t-il en mémoire la défaillance du bras oscillant qui, au tournant de minuit, l’avait empêché de maintenir sous pression la Suz’ des leaders, l’an passé. Qu’en sera-t-il tout à l’heure, une fois la meute des 59 machines lâchée à l’assaut du double tour d’horloge sur le tracé taille XXL (5,8 km) du Paul-Ricard ? Sûr que la bagarre s’annonce féroce.
Techer et Gimbert à l’affût
Du côté des tenants du trophée, Vincent Philippe, alias « Monsieur Bol » (8 triomphes au compteur !), ne tarit pas d’éloges concernant le potentiel de la nouvelle Suzuki GSX-R qui entamera son baptême du feu du 4e rang de la grille. Dans le coin bleu
Aujourd’hui
Demain Yamaha, la structure autrichienne YART (2e) et l’équipe GMT 94 (6e), championne du monde FIM EWC en titre (voir page suivante), possèdent également les moyens humains et techniques de leurs ambitions haut perchées . Quant à la maison Honda, elle espère clore enfin une hallucinante période de disette. Vingt ans sans victoire! Si affinités, Alan Techer le Grassois (3e) ou Sébastien Gimbert le Fréjusien (5e), l’un des deux régionaux de l’étape chevauchant une CBR de pointe à l’affût, pourrait ainsi fermer la parenthèse. Rendez-vous à 15 heures pour une mise à feu qui promet quelques étincelles...