Nice-Matin (Cannes)

Mario a cassé la cage

- À RENNES, WILLIAM HUMBERSET

Alexy Bosetti a signé à Laval cet été, en National . L’ancien Aiglon en a profité pour faire un crochet par Rennes hier après-midi pour assister à la rencontre. Manu Pires, ancien entraîneur de la réserve niçoise et actuel coach adjoint à Laval aussi, était également dans les gradins du Roazhon Park. A la fin de la rencontre, “Bosette” est allé saluer ses anciens coéquipier­s dans le vestiaire. « Il nous a porté chance, s’est amusé Alassane Plea, sur le site officiel du club. C’est la famille ! » « Quel joueur, quelle passe décisive », a lancé Bosetti au sujet de son ancien coéquipier, de nouveau décisif. Cardinale : il a encore répondu présent dans le moment le plus pénible pour son équipe, en début de seconde période. Même s’il ne négocie pas parfaiteme­nt une sortie aux poings, il est impeccable sur sa ligne pour détourner la grosse reprise de volée d’Amalfitano.

Souquet

: sans la moindre fausse note.

Dante : impérial dans le duel avec Khazri (19’), vigilant dans la couverture, le capitaine a tenu la barre d’une défense appliquée hier. Jusqu’à même étayer ses relances de gestes techniques judicieux. C’était le Brésil en défense centrale du Gym !

Jallet : très propre dans ses transmissi­ons en première intention, l’internatio­nal français a bien fermé son couloir défensivem­ent aussi. Il fait plus que dépanner dans le couloir gauche depuis quelques matchs. Un solide soldat.

Saint-Maximin : il a pris plusieurs fois de vitesse Baal en première période, mais n’a pas réussi à enchaîner un centre ou une frappe dangereuse derrière. Attention à ces tacles mal maîtrisés aux abords de la surface (45’)... Très généreux dans ses efforts, il a donné un coup de main à Jallet quand il le fallait. Remplacé par Walter dans les arrêts de jeu.

Koziello : il s’est trompé sur une passe dans le vide qui amène l’action d’Amalfitano (53’) et n’a pas souvent réussi à s’imposer dans les duels. On l’a connu plus incisif mais il n’a jamais plongé pendant 90 minutes.

Seri : en première période, ses contrôles orientés étaient des crochets et ses transmissi­ons des caviars. A l’image du décalage pour Jallet (30’) ou de l’ouverture pour Plea (31’). Moins inspiré après la pause, il est obligé de faire une faute grossière pour annihiler un contre dangereux sur une de ses pertes de balle (69’). Il avait ressenti une gêne derrière la cuisse à la pause et a donc cédé sa place à Mendy (70’), qui s’est mis au diapason d’emblée dans la bataille du milieu.

Lees-Melou : il ne se cache jamais, ce qui lui a permis d’être dans les bons coups en première période, avec de bons renverseme­nts de jeu et quelques ballons grattés dans les pieds rennais. Moins en vue par la suite, il a fait le boulot défensif pour les copains. Et c’est déjà important.

Plea : il n’a pas réussi à pousser le cuir au fond des filets sur un cafouillag­e incroyable devant lui (30’). Dans la minute qui suit, son enchaîneme­nt et sa frappe croisée du gauche sont parfaits mais Koubek est à la parade, du pied (31’). En seconde période, il a beaucoup oeuvré pour conserver la balle dans le camp adverse. Avant de boucler sa prestation par une lumineuse passe décisive pour Balotelli (79’). Il donne beaucoup et se retrouve encore une fois décisif.

Balotelli : d’humeur plutôt ronchonne, Mario a râlé, a perdu des ballons, n’a pas réussi grand-chose hormis de bonnes déviations en une touche. A sa décharge, il n’a pas touché beaucoup de ballons non plus. Puis à la 79’, il a déchargé toute sa frustratio­n sur sa seule véritable occasion de but. Il a cassé la cage et pouvait laisser sa place à Ganago la tête haute (84’). Qu’on le veuille ou non, il a la classe des grands attaquants dans ces momentslà. Ceux qui n’ont besoin que d’une seule occasion pour vous rapporter trois points.

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(Photo Twitter OGC Nice) Bosetti comme chez lui dans le vestiaire niçois.

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