Mobilisation contre la loi travail dans les rues de Nice
Un demi-millier de personnes a répondu hier à l’appel de la CGT, FSU et Solidaires pour protester contre la réforme. Les bus et tramways ont circulé normalement, mais ils ont été tagués
Pas de défilé, pas de transports publics paralysés, mais une hostilité et une inquiétude toujours aussi vives. À l’appel de la CGT, la FSU et Solidaires, environ un demimillier de personnes se sont rassemblées hier après-midi à Nice, place Garibaldi, pour afficher leur opposition à la loi travail. Tandis que les syndicats espéraient entre 1000 et 2 000 participants, la police en a dénombré 450. Loin de la mobilisation de la semaine dernière: mardi, entre 2 000 (selon la police) et 5 000 (selon les syndicats) mécontents avaient défilé en centre-ville. Cette fois, l’action était moins suivie mais tout aussi visuelle. Une bonne partie de la journée, les tramways et bus ont circulé dans les rues ornés de tags inspirés des célèbres citations de Ben. Avec plus ou moins de bonheur : « Ouvrier lève-toi », « Macron, le parti du pognon » ou «Attention, c’est les mêmes fainéants qui ont eu la Bastille ».
« Ne pas pénaliser les usagers »
« Nos collègues des transports voulaient exprimer leur mécontentement sans pénaliser les usagers. Et sans causer de dommage, puisque les tags sont inscrits à la craie, et partent au lavage quotidien que subissent les bus et les trams », a défendu Gérard Ré, secrétaire général de l’union départementale de la CGT. Des inscriptions qui ont créé leur petit effet dans les rues de la ville comme sur les réseaux sociaux. Christian Estrosi, après les avoir qualifiés de « dégradations » , a demandé à la mi-journée leur effacement. Au-delà des slogans, l’objectif de la mobilisation était hier «d’interpeller le grand public, et de poursuivre notre travail de pédagogie sur le contenu de cette loi, face aux arguments mensongers des politiques», a poursuivi le responsable syndical. Tandis qu’une journée d’action est d’ores et déjà programmée le 10 octobre dans la fonction publique, l’association générale syndicale du 27 septembre devrait décider de la suite du mouvement. Les ordonnances, elles, seront présentées ce matin en conseil des ministres.