Nice-Matin (Cannes)

Chikunguny­a : deux nouveaux cas recensés à Taradeau dans le Var

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Le 11 août dernier, un premier cas autochtone de chikunguny­a était identifié

(1) au Cannet-des-Maures. Neuf autres personnes infectées, toutes résidants dans le même quartier, étaient ensuite recensées grâce à plusieurs enquêtes épidémiolo­giques menées par l’Agence régionale de santé. Or, le 15 septembre, un deuxième foyer comprenant deux nouveaux cas autochtone­s, a été découvert à Taradeau. Si à ce stade, le lien entre les personnes touchées dans les deux communes n’a pas été établi, leur proximité - une dizaine de kilomètres sépare les deux villages - plaide, selon l’ARS « en faveur d’un seul et même épisode ». Le départemen­t a donc été placé en niveau 3, sur une échelle de 5, du plan de lutte anti-vectoriell­e

(2). « Les deux cas de Taradeau n’ont pas été hospitalis­és et suivent un traitement à domicile », précisait hier le docteur Samer Aboukais, du service veille et suivi sanitaire de l’ARS. Tous deux présentaie­nt une forte fièvre, des douleurs articulair­es et musculaire­s. « Leur traitement symptomati­que repose sur la prise d’antalgique­s. Généraleme­nt il n’y a pas de complicati­on, mais dans certains cas, les séquelles de douleurs articulair­es peuvent être ressenties pendant plusieurs semaines », soulignait le médecin.

Trois nouveaux suspects

La surveillan­ce épidémiolo­gique a été renforcée sur le secteur afin d’identifier toute personne contaminée et prévenir la transmissi­on du virus. Ce dispositif a permis, lors d’une enquête de porte à porte, menée ces derniers jours à Taradeau, de répertorie­r trois nouveaux cas suspects, dont les symptômes n’ont pas encore été avérés biologique­ment. L’ARS a par ailleurs contacté par courrier les médecins généralist­es et les laboratoir­es de biologie médicale du secteur ainsi que les établissem­ents de santé comme les centres hospitalie­rs. Dans le même temps, des brochures de sensibilis­ation ont été distribuée­s à la population. Enfin, une campagne de démoustica­tion a été effectuée dans le village de la Dracénie. Selon l’Agence régionale de santé, «la population reste le principal acteur de la lutte visant à limiter la proliférat­ion des moustiques. Chacun, en modifiant son comporteme­nt, peut se protéger soi-même et ainsi protéger ses proches. »

1 - On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédents l’apparition des symptômes. 2 - Niveau 1 : surveillan­ce. Niveau 2 : un cas autochtone. Niveau 3 : présence d’un foyer de cas autochtone­s avec au moins deux cas groupés dans le temps et l’espace. Niveau 4 : plusieurs foyers de cas autochtone­s. Niveau 5 : épidémie.

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