Nice-Matin (Cannes)

BASKET Ce soir, ils vont savoir L’adversaire

Après une période de préparatio­n compliquée, les Sharks attaquent leur saison dans une AzurArena, qui s’annonce bien remplie (20h30). Face à Strasbourg, un gros client

- RECUEILLI PAR V.S. VIVIEN SEILLER V.S.

C’est là. Tout proche. A portée de leurs grandes mains. Au beau milieu de l’AzurArena, les Sharks s’apprêtent à attaquer leur banquet. Gargantues­que, on le concède. Mais le menu n’est pas un libre choix et les Antibois doivent faire avec. Et puis quoi, encore ? Vous ne pensiez tout de même pas que le calendrier allait les préserver ? Ce serait trop facile. Alors ce soir, il faudra composer avec la venue de la machine strasbourg­eoise, toute récente finaliste du championna­t. Enfin ça, c’est pour l’assiette à moitié vide. Parce que, à s’y attarder un peu plus, ce match pourrait bien s’avérer être l’affiche idoine. Le genre de rencontre à vous chauffer l’AzurArena à blanc et ses joueurs avec. « On est une équipe nouvelle, assure l’entraîneur Julien Espinosa. Les arrivants doivent savoir ce qui va les attendre. Le niveau d’exigence monte au moment de l’ouverture du championna­t. C’est un cap qu’il faut passer. » Pour le moment, ses joueurs ne savent pas encore où se Tout juste revenu de l’Euro avec l’Equipe de France dont il est sélectionn­eur, le coach strasbourg­eois Vincent Collet doit (déjà) se replonger dans la Pro A. Avec toute son expérience, il s’avance prudent vers l’AzurArena d’Antibes !

Comment fait-on pour passer si vite de la sélection à la Pro A ?

Je suis habitué. A part l’année dernière (), ça fait plusieurs années que je le fais. Au tout début, il y a un certain enthousias­me de retrouver son équipe, de la voir se construire. Mais c’est un peu plus dur au mois de novembre, quand la Coupe d’Europe a commencé, que les matchs s’enchaînent.

Votre équipe est-elle prête ?

Elle n’est jamais prête. Aucune équipe n’est prête (re situer et c’est bien normal. Mais ils vont rapidement être fixés. Ce soir, ils vont savoir si les absences combinées de Tyler Harvey (cheville) et Tom WiscartGoe­tz (genou) étaient un signe précurseur d’une soirée particuliè­re. Dans un à cette époque-là, mais nous peut-être encore moins que d’autres. J’ai repris mardi dernier et trois joueurs sont arrivés en même temps que moi. Il nous manque d’ailleurs encore un joueur. On est vraiment en début de constructi­on. Il y a un potentiel, mais il faut que les choses se mettent en place. En attendant, il faut qu’on compense en étant solidaires et agressifs.

Avec Wright, Labeyrie ou Logan, votre recrutemen­t est séduisant !

On a pris des joueurs qui ont de vraies qualités. On peut aussi ajouter Dixon. Il est moins connu que les autres, mais il va peut-être être rapidement aussi connu [sourire]. Maintenant, vous ne savez jamais avant d’avoir joué ensemble. Parfois, des équipes sont séduisante­s à sens, comme dans l’autre.

« On joue de façon plus basique »

« Il faut être prêts, ajoute Espinosa. On ne l’est pas sur la présaison mais, maintenant, c’est l’heure du match et on essaie d’aller à l’essentiel. la base mais ne font pas une bonne saison parce que ça ne prend pas. J’espère que ce ne sera pas notre cas.

Chris Otule va retrouver l’AzurArena...

L’année dernière, j’avais été favorablem­ent impression­né par sa capacité sous le cercle. C’est un joueur très concret, à qui il faut amener la balle en excellente position. Il finit vraiment bien les actions. En plus, il est encore jeune ( ans).

Antibes, c’est un match piège ?

Cette rencontre, on l’attend depuis longtemps. » Si la période de préparatio­n est un passage indispensa­ble, elle a parfois tendance à masquer les réelles capacités d’un groupe. D’ailleurs, Julien Espinosa s’est longtemps battu pour avoir un C’est une équipe qui peut être dangereuse. Yarou aura à coeur de rebondir, ce n’était pas loin d’être le meilleur pivot du championna­t il y a deux ans. Dans une équipe comme Antibes, ça peut être un joueur dominant. J’aime aussi beaucoup Sanford, il a vraiment du basket. Harvey est plus imprévisib­le mais il a vraiment du talent, une patte gauche intéressan­te. Il fait beaucoup de choses, il est même un peu ‘‘tout fou’’ par moments mais c’est un créateur. Blassingam­e, quand il joue, ça change vraiment le niveau de l’équipe. Il y a peut-être plus de potentiel que l’an passé. On est méfiant, ça a tout du match piège. effectif complet bien avant la reprise. Mais le technicien antibois n’a finalement pas pu travailler comme il l’aurait souhaité. Il a simplement tenté de s’adapter. Il a creusé, cherché à colmater. « Quand c’est comme ça, on enlève des options dans le jeu, de la variation. On joue de façon un peu plus basique, mais avec encore plus d’intensité. » La recette idéale ? « Je ne pense pas qu’en une semaine on puisse intégrer un joueur, en quinze jours deux joueurs et en trois semaines trois joueurs. Le temps nous manque. Indéniable­ment ». Un constat tout aussi valable côté strasbourg­eois. Mais à l’heure où les Sharks doivent tenter des coups sur le marché des transferts, la SIG peut s’appuyer sur un mercato fait de valeurs sûres (voir ci-dessous). C’est ainsi et c’était prévisible. Qu’importe. Avec Blassingam­e, Blue, Yarou ou encore Sanford, l’effectif antibois compte lui aussi de vraies qualités. Et puis, de toute façon, ce soir, ils vont savoir. Ce soir Le Portel - Cholet h Antibes - Strasbourg h Dijon - Châlons/Reims h Demain Chalon/Saône - Pau/Orthez Hyères/Toulon - Boulazac Le Mans - Gravelines Levallois - Monaco Nanterre - Bourg/Bresse Dimanche ASVEL - Limoges Si les Sharks sont encore en Pro A, ils le doivent en (grande) partie à Chris Otule. Antibois le plus régulier la saison passée, le pivot a logiquemen­t migré vers un club plus huppé de l’élite cet été. Ce soir, il retrouvera donc l’AzurArena sous le maillot de la SIG. «Ilaunrôle important dans cette équipe, glisse Julien Espinosa. S’il repartira d’ici avec une défaite ? C’est le petit cadeau qu’on va essayer de lui faire ! » Il va falloir s’y faire. Comme d’autres clubs de l’élite, les Sharks ont opté cette saison pour des maillots avec manches. Si le design est plutôt séduisant, les joueurs n’ont pas semblé fan de ce nouveau concept au moment de prendre les shoots... Parmi ces trois maillots, l’un servira uniquement pour les matchs de gala.

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Dernier entraîneme­nt collectif hier pour les Sharks avant d’entamer leur saison ce soir face à Strasbourg. (Photo Jean-Sébastien Gino-Antomarchi)
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