Enquête pénale toujours en cours sur des soupçons d’abus de faiblesse
Le procureur de la République confirme qu’une «information judiciaire est toujours à l’instruction concernant un potentiel abus de faiblesse » dont aurait pu être victime Jeanne Augier. Autrement dit l’enquête se poursuit. Elle fait suite à une plainte pénale déposée en 2014 par Me Nathalie Thomas, l’administratrice judiciaire qui gère le Negresco depuis que son emblématique patronne, détentrice de plus de 96 % des parts de l’hôtel, n’est plus en capacité physique de le faire.
« Affaire Bettencourt niçoise » Avant que la justice n’y mette le holà en plaçant Jeanne Augier ainsi que ses sociétés sous « tutelle », certains auraient pu tenter de profiter de la dégradation de son état de santé « au travers de contrats de travail ou de marchés », précise Jean-Michel Prêtre. Son prédécesseur à la tête du parquet n’avait pas hésité à parler de véritable «affaire Bettencourt niçoise ». À ce stade, les investigations menées par les gendarmes n’ont conduit qu’à une seule mise en examen pour « abus de faiblesse ». Celle de Pierre Couette (1), un ancien salarié du Negresco qui a depuis fait l’objet d’une procédure de licenciement. Embauché comme responsable administratif en 2012, alors que les capacités de Mme Augier étaient déjà diminuées selon une expertise médicale, il aurait bénéficié d’un contrat de travail pour le moins « avantageux ». Pierre Couette aurait également contribué à cette époque à la création du fonds de dotation qui héritera de l’hôtel au décès de sa propriétaire. Une oeuvre à but caritatif dont il reste d’ailleurs l’un des administrateurs, en dépit de sa mise en cause par la justice.