« C’est mon plus gros challenge »
Léa Salamé reprend seule L’Émission politique ,dès ce soir sur France 2, pour trois heures de direct
Léa Salamé fait sa rentrée, seule, à la tête de L’Émission politique. Et si la journaliste ne cache pas sa peur, elleditaussisonenthousiasme de porter l’unique programme du genre sur l’ensemble des chaînes. Lancement ce soir avec Édouard Philippe et JeanLuc Mélenchon.
Pas trop impressionnée à l’idée de reprendre l’émission seule, sans David Pujadas ?
C’est comme d’enlever les petites roues à un gamin qui apprend à faire du vélo. David était le pilier contre lequel je pouvais m’adosser. Alors, forcément, j’ai peur. Il va falloir assurer trois heures de direct avec tout ce que ce mode de diffusion implique, à savoir être attentif au moindre détail, tenir son plateau, etc. C’est le plus gros challenge qui m’ait été confié.
Vous démarrez avec une nouvelle formule et une très belle affiche…
Il va y avoir deux moments très importants. D’abord, le duel politique entre le Premier ministre Édouard Philippe et l’opposant numéro 1, JeanLuc Mélenchon. Ensuite, L’Émission politique, la suite, notre grande nouveauté. Une heure en compagnie de cinq intervenants et d’invités, diffusée en deuxième partie de soirée, histoire de renouer avec la tradition du débat, perdue depuis le départ de Frédéric Taddeï et la fin de Mots croisés. C’est très audacieux de la part de la chaîne.
Estce d’autant plus audacieux que nous ne sommes plus en période électorale ?
Quand nous avons reçu Emmanuel Macron, l’année dernière, à trois semaines de l’élection présidentielle, nous savions en effet que nous aurions du monde. Mais j’ai aussi envie de croire qu’après une année électorale aussi folle, les téléspectateurs ont besoin de comprendre les enjeux et de se poser pour les comprendre. Je crois même que le retour du débat de fond dans sa forme classique est la nouvelle modernité.
Une diffusion mensuelle vous permettratelle de fidéliser le public ?
En faire plus ne serait pas justifié. Douze grands rendezvous politiques par an – si chacun d’eux offre de belles affiches, des temps forts, des faceàface, du « drama », des intellectuels, des jeunes politiques, du débat –, c’est déjà très bien. L’important n’est pas de proposer ce que l’on peut voir sur les chaînes d’infos, mais de prendre le temps d’en faire un véritable événement.
Quid du refus de Michel Onfray de participer à « L’Émission politique » ?
Je n’ai plus envie d’en parler. PROPOS RECUEILLIS PAR JULIA BAUDIN