Nice-Matin (Cannes)

La beauté de l’improbable en couleurs

- BÉATRICE COUREL

Impression­nisme, fauve, naïf… Un peintre singulier : c’est ainsi qu’aime à se définir Igor Marceau. Les toiles de l’enfant du village ensoleille­nt la salle St-Esprit jusqu’au dimanche 1er octobre. Une exposition haute en couleur et loin des demi-teintes, organisée par l’Art Tisse. C’est à trente ans après un accident de ski que le valbonnais découvre la peinture. Des années ou celui qui n’est pas encore artiste à temps plein, ne marche presque plus mais commence à peindre, comme une échappatoi­re.

Van Gogh, es-tu là ?

L’autodidact­e ne s’arrêtera plus jamais. Il peut enchaîner la création de cinq toiles dans une semaine ou chercher l’inspiratio­n pendant de longs jours dans un style très personnel, que certains profanes ou amateurs n’hésitent pas à comparer à Van Gogh. Des couleurs qui ne devraient pas se marier entre elles, des techniques que l’on n’associe pas généraleme­nt, l’homme n’hésite jamais, il tente, il essaye et réussit à nous embarquer sur sa palette vibrante. Sans tenir compte des lumières et des ombres, il ne se fixe de limite que la fougue et l’authentici­té de ses émotions. Affranchi de toute influence artistique, il ose un pari gagnant. Les paysages accrochés sur les murs de l’ancienne chapelle illuminent la pièce et la journée des visiteurs. Une ode à la vie cachée dans les arbres de couleur orange, les ciels rouges, les rochers violets et les soleils verts qui racontent un autre monde que le réel, celui qu’Igor Marceau peint en suivant sa main et non pas ses yeux.

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