Nice-Matin (Cannes)

Des Aiglons taille Europe

Au bout d’une rencontre maîtrisée le Gym a soigné son goal-average et reste en tête de son groupe avant de défier la Lazio, l’ogre de la poule

- WILLIAM HUMBERSET

Nice abordera le choc de la poule K en leader face à la Lazio Rome. Et hier soir, le Gym s’est comporté comme tel. Sereins dans la gestion du match, appliqués dans la constructi­on et efficaces devant le but adverse, les hommes de Lucien Favre n’ont jamais tremblé, ou si peu, face à un Vitesse Arnhem faiblard, il faut bien le reconnaîtr­e. On retiendra peut-être que si le coup franc de Bruns finit au fond des filets (64’), ça fait 2-1 et la fin de match aurait été un brin plus angoissant­e. Encore aurait-il fallu que Rashica, le feu follet de l’aile droite hollandais­e, ait davantage de soutien pour mettre l’arrière-garde niçoise en danger. L’histoire est toute autre, Nice a eu un brin de baraka sur ce coup de pied arrêté et a su marquer le troisième but qui a mis fin au suspense en fin de match. Comme il l’avait fait à Waregem. Du coup, après deux journées de Ligue Europa, les Aiglons ont claqué huit pions pour en encaisser qu’un seul. Un bilan de solide concurrent européen. A pareille époque, Nice faisait grise mine l’an passé en Coupe d’Europe avec deux défaites et six buts encaissés dans la musette. L’adversité était toute autre avec Schalke et Krasnodar. Et même l’OM s’en est rendu compte hier soir à Salzbourg, battu 1-0. Comme quoi figurer dans le chapeau 2 peut faciliter les choses au tirage... Restait à confirmer la supériorit­é sur le pré et, comme contre Zulte, Nice a parfaiteme­nt su profiter des faiblesses défensives de son adversaire pour prendre un bien meilleur départ. L’une des leçons retenues du passé.

Plea n’en finit plus de marquer

Plus flagrante encore, cette sérénité dans l’entame de match et les moments forts adverses. Ne pas maîtriser d’office la possession n’a pas gêné les Aiglons, capables au contraire de marquer sur leur première opportunit­é sur coup de pied arrêté. Et puisque ce 4-4-2 est explosif en contre, le formidable rush de SaintMaxim­in a permis de faire le break avant la pause. Plus rien ne semblait pouvoir atteindre ces Niçois ragaillard­is par le scénario et le retour de Seri. À peine si l’extinction des lumières et le quart d’heure d’interrupti­on (51’) ont pu brider la dynamique d’un collectif qui ne connaît plus la défaite depuis un mois. Puisque la soirée était belle, les quatre cents supporters hollandais n’ont jamais arrêté de chanter, et même si Plea l’a ponctuée par un doublé. Pour lui, ça fait sept buts en douze matchs joués. Du lourd. Et comme Balotelli est toujours aussi impliqué depuis le derby contre Monaco, on se dit que ce Gym d’attaque, qui a trouvé de la sérénité défensive, pourrait avoir un très bel avenir devant lui. Le seul bémol, c’est qu’à la différence de la Lazio, qui a tranquille­ment battu Zulte Waregem 2-0 avec une équipe bis et trois titulaires habituels entrés aux environs de l’heure de jeu, le Gym, lui, n’a pas encore les moyens de faire tourner. Du moins dans ce système en 4-4-2 qui lui sied si bien depuis la trêve. Tant que ça lui permet de battre l’OM dimanche... Il y aura encore une trêve internatio­nale derrière pour peaufiner un autre système - le 4-4-2 losange ? - et permettre à Lucien Favre de faire des rotations. Un certain Wesley Sneijder attend d’ailleurs son heure.

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Contrairem­ent à l’an dernier, Nice se régale en Ligue Europa.

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