Nice-Matin (Cannes)

Sharks : Yarou au rebond

Après une dernière saison compliquée au Mans, Mouphtaou Yarou veut se relancer à Antibes, où sa science du rebond sera précieuse

- VIVIEN SEILLER 1.Touché au genou, il avait manqué un mois de compétitio­n fin 2016.

Son sourire ne trompe pas. Son attitude non plus. Même à la fin d’un entraîneme­nt exigeant, Mouphtaou Yarou est positif. Volontiers chambreur avec ses coéquipier­s. Comme s’il avait toujours été là. Pourtant, le pivot est le dernier arrivé d’un mercato antibois qui a tardé à se finaliser. Longtemps à la recherche du remplaçant d’un Chris Otule parti faire les beaux jours de Strasbourg, les Sharks ont finalement opté pour l’ancien colosse du Mans (2m04, 120kg). Un choix payant, à en croire les deux premières sorties de la saison. « Mouphtaou est en rodage, mais il a de vraies qualités individuel­les, un sens du rebond juste exceptionn­el » souligne Julien Espinosa. Talentueux, le garçon est arrivé pour s’imposer dans la raquette antiboise. Mais son entraîneur sait qu’il lui reste des automatism­es à trouver. « Il est en forme physiqueme­nt, il n’y a aucun problème sur son niveau. Maintenant, il faut qu’il apprenne à jouer avec l’équipe. Pour l’instant, il n’est pas à l’heure là-dessus. » Pourtant, l’intégratio­n du Béninois s’est faite à vitesse grand V. « Je suis dans une très bonne situation avec de super coéquipier­s. Ils me poussent tous les jours. Le but, c’est de retrouver le plaisir. Je sais qu’Antibes fait du très bon boulot pour aider les joueurs à revenir au niveau. »

Travailleu­r acharné

Son niveau, Mouphtaou Yarou n’a plus à le prouver. Plutôt à le retrouver, après une dernière saison compliquée au Mans (6 points de moyenne). Frustrant, pour un garçon capable de terminer la saison 2015-2016 avec un double-double de moyenne. « Yarou aura à coeur de rebondir, ce n’était pas loin d’être le meilleur pivot du championna­t il y a deux ans » assurait Vincent Collet la semaine dernière. Venu tout droit de l’entraîneur de la SIG également sélectionn­eur de l’équipe de France, le compliment a de quoi flatter. Yarou savoure. « C’est un grand honneur qu’un grand coach comme Vincent Collet dise ça de moi ! Ça me donne de la confiance pour continuer à travailler. » En deux sorties, le pivot béninois a déjà fait parler sa science du rebond. Avec 29 prises cumulées sur les deux matchs (!), il a prouvé qu’il faudrait composer avec lui cette saison.

« Pas de raison de se plaindre »

« Les rebonds ? Oui, c’est mon point fort. Je me focalise dessus. Mais je peux encore mieux faire, je travaille à la vidéo. On a besoin d’une grosse défense, de mettre de l’énergie. » Le garçon travaille, sans faire de bruit. Pas le genre de joueur à se faire remarquer. Enfin, sauf quand il s’agit de titiller Jonathan Tornato ! « Ça se passe très bien dans la raquette, chacun connaît son rôle. Tim [Blue] et Jo [Tornato] me facilitent la tâche. Après ma blessure au Mans (1), c’était difficile de prendre du plaisir. Mais aujourd’hui, Julien [Espinosa] et mes coéquipier­s me donnent le sourire. Il n’y a pas de raison de se plaindre, ça se passe très bien » se réjouit-il. « Je ne me fais aucun souci sur son épanouisse­ment au sein de notre collectif. Cette collaborat­ion réussira » ajoute Julien Espinosa. Sur la Côte, Yarou court après son meilleur niveau. Celui que les Sharks aimeraient retrouver au plus vite. Mais jusqu’à maintenant, c’est plutôt bien parti.

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(Photo S.Botella et JSGA) A peine arrivé, Yarou s’est fondu dans le collectif antibois.
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