Nice-Matin (Cannes)

Balotelli n’a pas suffi...

L’attaquant italien a été l’Aiglon le plus dangereux pour Mandanda, le plus efficace aussi. Homme de caractère, il était très en colère à la pause

- WILLIAM HUMBERSET

CARDINALE : une soirée à oublier. Bousculé par Rami, fusillé de près par Ocampos (26’), il est impuissant sur le csc de Lees-Melou. Il n’est en revanche pas irréprocha­ble sur le troisième but des visiteurs avec ce renvoi maladroit sur la frappe de Luiz Gustavo, qui a facilité la vie d’Ocampos, puis trop court sur la nouvelle tentative du Brésilien.

SOUQUET : poussé par Rolando (21’), il méritait le penalty. Toujours volontaire mais brouillon, il n’a pratiqueme­nt fait aucune différence hier soir.

DANTE : difficile de reprocher quoi que ce soit au capitaine, même quand il est devancé sur la déviation qui offre le premier but à Ocampos. Il a mis de l’engagement dans ses duels et, même sur le reculoir, a trouvé le moyen de contrer des situations dangereuse­s.

LE MARCHAND : de grosses interventi­ons (15’, 26’) et une couverture soignée sur les appels dans le dos de Sarr n’auront pas suffi dans une soirée polluée par les erreurs individuel­les des copains. Lui n’a pas grandchose à se reprocher. SARR : le gamin de 18 ans n’est vraiment pas à l’aise dans le couloir, pourtant son poste de formation. Il a manqué de justesse sur quelques transmissi­ons, glisse sur le second but olympien et se fait éliminer par Thauvin. Il a beaucoup trop tergiversé dans ses choix de transmissi­ons après la pause, avant d’être remplacé par MARLON (77’).

MENDY : à l’image du scénario de la rencontre, il a très bien débuté, puis n’a pratiqueme­nt plus existé dans l’entrejeu. Auteur d’un geste de classe, la roulette, il a insufflé la hargne dans les duels à ses coéquipier­s. Puis a plongé à partir de sa perte de balle coupable sur le troisième but olympien. Touché, il a été remplacé par KOZIELLO en toute fin de match.

SERI : si Mandanda lui enlève de la lunette (15’), il ne peut qu’effleurer la tentative suivante déviée par le dos de Rami (16’). L’Ivoirien a ainsi sauvé son match, dans un soir où il était fébrile dans ses choix. Il est trop attentiste sur la passe de Dante intercepté­e qui aboutit au quatrième but.

SAINT-MAXIMIN : il a mis de la vitesse pour déborder à maintes reprises Amavi, mais a manqué de précision dans le dernier geste, comme dans son duel avec Mandanda (38’). C’est quand même le seul qui a existé et fait des différence­s dans une seconde période médiocre collective­ment, allant provoquer le penalty de l’espoir, en vain (82’).

LEES-MELOU : un caviar sur corner, très appliqué pour apporter du soutien à Sarr dans le couloir gauche, il est malheureux et victime de son envie de bien faire en marquant contre son camp (40’). Remplacé par GANAGO (77’) dans le coaching offensif de Favre.

BALOTELLI : il a été dans tous les bons coups. C’était déjà de la tête qu’il avait marqué son second but l’an dernier lors de son doublé. Il a remis ça dès la 4e minute sur l’offrande de LeesMelou. Quand ce n’est pas en coup du foulard, il a donné de superbes ballons en première intention. Deux coups francs repoussés par Mandanda (59’, 69’), comme sa frappe lointaine (88’). Des réactions d’orgueil à sa colère noire exprimée dans les couloirs à la pause.

PLEA : Mandanda a bloqué sa frappe au coeur de la surface (28’), comme son penalty mal tiré (83’). Sa tête est passée à côté du but marseillai­s (80’), comme lui est passé à côté de son match.

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