La dispute entre lycéennes vire au pugilat
Une dispute entre deux lycéennes a pris des proportions démesurées la semaine dernière aux Coteaux : l’une d’elle a été violentée par les parents de l’autre au sein de l’établissement
Difficile de savoir ce qui a mis le feu aux poudres. Car plusieurs versions “s’affrontent ” dans cette dispute entre lycéennes qui a viré au règlement de compte la semaine dernière aux Coteaux. Mardi 26 septembre, Célia, élève de 1re et trois de ses amies en viennent aux mains avec une autre élève pour un motif futile. La scène se déroule en dehors de l’établissement, et les jeunes filles sont rapidement séparées. La suite, c’est Hayette, maman de Célia, qui la raconte. « Deux jours plus tard, ma fille était au lycée. Elle venait de terminer un cours et se rendait dans la cour de récréation quand les parents de l’autre fille lui sont tombés dessus. Elle s’est fait massacrer », s’insurge Hayette, certificat médical en main. Verdict du médecin : griffures, contusions et léger traumatisme cervical. Célia ne retournera pas au lycée avant la semaine prochaine. « Depuis, elle ne dort plus, elle pleure », s’inquiète la maman.
Les deux familles déposent plainte
Mais ce qui la préoccupe depuis l’incident, c’est avant tout la sécurité de son enfant. « C’est incompréhensible, comment sontils rentrés dans le lycée ? Ils auraient pu être armés ! Pourquoi les pompiers n’ont pas été appelés ? Ca s’est passé à 11 h 15, j’ai été prévenue trois heures plus tard alors que ma fille était blessée. » Pour l’heure, les deux lycéennes, ainsi que les trois autres adolescentes concernées par des menaces dans cette affaire, ont été priées de rester chez elle jusqu’à mardi prochain. « Et après ? Elles vont toutes retourner au lycée. Ma fille sera amenée à recroiser l’autre lycéenne et ses parents ! Ca me révolte qu’ils soient partis en toute impunité après ce qu’ils ont fait. » Célia et sa mère ont déposé plainte. Tout comme l’autre jeune fille et sa famille. « Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités de chacun », indique le commissariat. Tous devraient être prochainement convoqués afin de s’expliquer et de retracer le scénario qui a mené à un tel débordement. Des témoins de la scène devraient également être entendus. Du côté du lycée, l’heure est à la tentative d’apaisement. « J’avais rendez-vous avec les parents le jour de l’altercation. Sur le trajet, jusqu’à mon bureau, ils ont croisé cette jeune fille », justifie le proviseur Hervé Pizzinat. L’homme a déjà eu à gérer des situations compliquées. Il était en effet chef d’établissement au moment de la fusillade du lycée Tocqueville, et avait été blessé au bras par un tir de Kilian en mars dernier.
Un travail éducatif pour résoudre le conflit
Il mise aujourd’hui sur un travail éducatif pour résoudre le conflit. « Nous n’avons aucun pouvoir sur les parents. Nous gérons exclusivement les élèves », rappelle-t-il. « Nous avons pour l’instant pris des mesures conservatoires, les élèves concernées reprendront les cours la semaine prochaine. En attendant, nous prenons le temps de les rencontrer avec leurs familles pour trouver une issue favorable à ce conflit. Une enquête interne est également en cours. » Concernant le délai entre l’altercation et l’appel aux parents, Hervé Pizzinat indique : « Nous avons traité les choses au fur et à mesure. Et nous avons bien sûr du personnel soignant compétent pour gérer une telle situation. »