«Un grand village qui change avec le temps»
« La Bocca, c’est un grand village qui change avec le temps. » Pierre Orecchini fait partie des commerçants installés dans le quartier depuis plusieurs générations. Sa boutique Florabel, sur l’avenue Francis-Tonner, face à Michel-Jourdan, a été fondée par sa mère Suzanne Bonnet en 1958.
« Le tissu commercial se désagrège » Devant son magasin, Pierre Orecchini désigne les devantures fermées des commerces voisins. « De ce côté, il y avait deux bars, le M.A.Ody et le Blackberry, rappelle-t-il. L’un a fermé il y a un an, l’autre il y a trois mois. C’étaient de bons pourvoyeurs de clientèle ! » Quatre agences immobilières s’alignent sur quelques dizaines de mètres et, sur l’autre trottoir, deux banques, une agence d’intérim… « Nous n’avons rien contre ces enseignes, mais le fait est que le tissu commercial se désagrège » , estime-t-il. « La preuve, le chaland
se fait bien rare… » Aujourd’hui, Florabel vit surtout des commandes passées à distance. « Heureusement qu’on est connus dans tout Cannes, ajoute-t-il. Et encore, quand je dis au téléphone que nous sommes à La Bocca, on me répond parfois: ‘‘ah bon, et pourquoi? Comment cela se fait-il ? »
Le regard porté sur les habitants Quel que soit le regard porté par certains sur La Bocca, les commerçants du quartier comme M. Orecchini ont su s’adapter à la conjoncture. Son fils dirige même à Paris une entreprise spécialisée de fleurs pour les congrès et autres événements. Il revient régulièrement à Cannes pour offrir ses services lors des congrès… Les Boccassiens continueront encore longtemps de fleurir la ville de Cannes, et au-delà !