Carnet Isabelle Georges : l’amour en chanson ... française ! Jack Vettriano raconté par Gilbert Croué Benjamin, Nino, Ludwig, “Dédé” et l’orchestre de Cannes
Après son triomphe en 2014 avec Broadway enchanté, la chanteuse de jazz revient vendredi soir pour enflammer le théâtre Croisette avec
Kaïs Gasmi, Layana Mimouni, Jibril Ouerghi, Léandre Malherbe, Calie Occelli, Alya Zemzem, Amir Boujallabia, ManaLouise Hoorelbeke, Jérome Decobert, Lyne Bel Hadj, Edgar Delautre, Amine Ahbar, Lisa Roumeas, Dina Aïmar, Amir Missaoui, Ayana Bakoula, Eden Lambert, Filip Mikucki, Jaylann Milhau Dupont, Maël Buat, Jibril Wasli, Céline Belkacem Bouzida, Victoire Alexandre, Gabin Arnaud, Shainez Diani, Aliou Ba, Axelle Mauny, Thaïs Pierret Romano, Sandro Dorado, Ilyana Ben Saïd, Alix Morice Banchini, Imrane Jabari, Raphaël Moreau, Maëlys Fenech Gervais, Nathan Devos, Gabriel Weber, Melynda Fevrier, Lewis Hoegen, Iyes Mokhenache, Emma Wentzel Steve, Louis Fischer, Lucas Seiler, Ayoub Bouakline, Adrian de Palma, Elijah Stablo, Kenzy Ayadi, Danilsoni Gomes Semedo, Lina Sabin, Cristophe Lambert Thorel, Corentin Allegue Eliseo. Lylie Olmeta. L’historien d’art et ancien chargé de cours à l’université de Nice se propose de vous faire voyager à travers la vie et l’oeuvre du peintre écossais à la Maison des associations, jeudi 5 octobre à 19h30. Amoureux du classicisme ou simples curieux, Gilbert Croué vous donne rendezvous pour une rétrospective sur l’ensemble des productions de Jack Vettriano, mais aussi pour découvrir l’homme qui est derrière. Cette première conférence de rentrée d’Artefilosofia ouvre le cycle des six exposés sur l’art contemporain présenté par l’historien. À l’image des toiles d’Edward Hopper, l’oeuvre de Vettriano donne un sentiment d’absence, comme un regret des choses passées. Des toiles qui laissent l’observateur en attente de ce qui va se produire, voilà ce qui caractérise cet artiste classique et figuratif. Une touche qui donne parfois l’impression d’être face à des images du cinéma
Amoureux de jazz ou simples curieux, Isabelle Georges revisite, pour vous, les grands classiques de l’amour en chanson francophone. De Jacques Brel à Charles Trenet, en passant par Claude Nougaro et Georges Moustaki, c’est un véritable tour d’horizon à travers le patrimoine musical en langue de Molière que propose l’artiste avec son spectacle « Amour amor ». Le nombre de chansons françaises sur le thème des relations sentimentales est tellement important que de nombreuses personnes, à l’étranger, pensent que le français est le répertoire de l’amour», raconte la chanteuse.
Du chant et du jeu
Pour « Amour amor », la voix suave et colorée d’Isabelle Georges est accompagnée, de belle façon, par ses trois acolytes. Frederik Steenbrink au piano et au chant, Édouard Pennes à la guitare, à la contrebasse et à la trompette et Adrien Sanchez au saxophone, à la d’Humphrey Bogart. Avis aux amateurs du genre ! Prochain rendez-vous le jeudi 30 novembre, pour un voyage à travers l’oeuvre de l’artiste chinois Yang Yongliang. flûte, aux percussions et au piano. Tellement de talent dans trois paires de mains qu’ils suffiraient presque à remplacer un orchestre jazz à eux seuls. « À quatre, on fait voyager les gens de manière extraordinaire dans la musique, un peu à la façon d’une comédie musicale sur l’amour puisqu’il y a du chant mais aussi du jeu », explique Isabelle George.
Pas d’amour sans humour
Mais attention! Pas d’amour sans humour ! Les relations amoureuses, sont Salle comble, dimanche au théâtre Croisette, pour la première apparition officielle à la tête de sa formation de Benjamin Lévy, le nouveau directeur musical de l’orchestre de Cannes. C’est sur une oeuvre de musique française baroque, « Les Indes Galantes» de Rameau, que s’est ouverte cette première saison. Lévy en a conduit une lecture très vivante et festive des différents mouvements de cet opéra-ballet au style et à l’élégance expressive et colorée dans lequel les musiciens de l’orchestre ont visiblement pris leur plaisir. Avec le concerto n° 23 en la majeur de Mozart, le public a découvert une jeune pianiste géorgienne de grand talent, Nino Gvetadze qui a remplacé au pied levé Khatia Buniatishvili, souffrante, que l’on retrouvera lors de prochains concerts. Ce fut une heureuse surprise car de cette oeuvre universellement connue, Nino Gvetadze a donné une interprétation empreinte de fluidité et de sensibilité. Un très joli toucher, un adagio à l’intimisme poignant, sans emphase inutile, un final allegro assaï d’un bel élan, en parfaite cohésion musicale avec l’orchestre et son chef ont permis d’apprécier cette belle artiste, pur produit de l’excellente école pianistique géorgienne qui se produisait parfois l’occasion de se montrer maladroit mais toujours avec tendresse s’amuse la chanteuse. Pour l’occasion, Isabelle Georges et Frederik Steenbrink s’improvisent amoureux transis pendant qu’Édouard Pennes et Adrien Sanchez campent les meilleurs amis, pour la première fois sur la Côte d’Azur. Le public lui a offert de nombreux rappels et obtenu en bis une valse de Chopin toute en douceur, en intériorité et en délicatesse. Du grand art! Avec la symphonie n° 3 «Héroïque» de Beethoven, Benjamin Lévy a signé, avec la complicité de ses musiciens, une entrée triomphale dans l’histoire de l’orchestre de Cannes. L’énergie, l’engagement réciproque du chef et des différents pupitres, le traitement toujours un commentaire à la bouche, sorte de Satler et Waldorf du Muppet show, revisités à l’elixir de jouvence. Pour Isabelle Georges la musique a un pouvoir très fort. On a rencontré untel sur une chanson, entendu un autre morceau quand on était avec telle personne. La musique semble donc, en quelque sorte, jalonner notre vie et constituer, parfois, des madeleines de Proust de sentiments passés. Si vous avez déjà été amoureux vous allez forcément adhérer, et surtout beaucoup vous amuser affirme la chanteuse. De la rencontre aux retrouvailles, en passant par les séparations de passage, la troupe d’Isabelle Georges vous donne rendez-vous autour d’un peu de tendresse parsemée de grains de folie ! fouillé des plans sonores et de la dynamique ont exalté ce contraste de sentiments, entre ombre et lumière, sur fond de révolte. La portée culturelle de cette exécution aura convaincu et enthousiasmé la salle. En clin d’oeil, Benjamin Lévy et ses musiciens ont donné en bis l’ouverture de l’opérette «Dédé» d’André Christiné pour annoncer le prochain concert le 20 octobre.