Chez Whirlpool, Macron se défend de favoriser les plus riches
Accusé de favoriser les plus riches, Emmanuel Macron a réinvesti, hier à Amiens, le terrain social en vantant ses mesures en faveur des classes moyennes mais aussi sa réforme du droit du travail et son objectif d’une convergence sociale en Europe. « Pendant des années, on a bien taxé dans notre pays les gens qui réussissaient et puis on a bien rigidifié les choses sur le marché du travail. On a fait quoi ? Des bons plans sociaux avec beaucoup d’intérimaires à côté », a lancé le chef de l’État. « Moi, je ne veux pas de ça pour mon pays et en particulier pour ma région », a affirmé ce natif d’Amiens, plaidant pour un pays où on permet aux entrepreneurs « de réussir », où on « les aide justement à développer leurs entreprises ». C’est dans un climat apaisé que le président de la République a passé trois heures avec les salariés de Whirlpool, accompagné de quatre ministres et d’élus locaux. Parmi eux, le député LFI François Ruffin venu l’interpeller sur la question des intérimaires, oubliés du projet de reprise. Il y a cinq mois, dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, le candidat Macron, qui avait eu droit à un accueil houleux, avait promis de revenir s’il était élu. Menacé de fermeture, Whirlpool a trouvé depuis un repreneur, une reprise soutenue par une aide de l’État et un gros chèque de Whirlpool. La société WN du Picard Nicolas Decayeux compte créer dans les trois ans 277 emplois sur ce site qui employait 300 CDI.