Questions à... «Ah bon? Dix ans déjà!»

Jean-Christophe Péraud

Il a remporté deux fois le Roc (en  et ) avant de se tourner vers le cyclisme sur route, puis d’arrêter sa carrière de sportif. Deuxième du Tour de France  derrière Vincenzo Nibali, Jean-Christophe Péraud nous parle de l’épreuve varoise.

Jean-Christophe, quel souvenir gardez-vous du Roc ?

Un excellent souvenir. C’est une grande fête du vélo et du VTT en particulier.

Quel regard portez-vous sur l’essor considérable que semble connaître votre ancienne discipline ?

Je ne suis pas tout à fait de votre avis. Sur le haut niveau, il y a une forme de désintérêt des marques qui se dirigent surtout vers l’électrique. Mais oui, c’est vrai qu’au niveau des pratiquants, on peut parler d’un engouement.

Engouement lié à une envie de nature ?

Clairement oui ! Pour être citadin (il réside à Lyon, Ndlr), je sais que faire du VTT est un moyen d’aller retrouver la nature. De s’échapper.

C’est aussi plus sûr et moins anxiogène que le vélo sur route. Vous qui avez pratiqué les deux, vous devez bien le savoir…

Faire du vélo de route, c’est dangereux. Si on tombe à VTT, c’est souvent de sa propre faute et souvent moins grave aussi que de percuter une voiture.

Ce sont deux disciplines complémentaires ?

J’en ai toujours été convaincu. Même si le VTT a changé. Il correspond aujourd’hui à des profils de puncheur comme Peter Sagan. La discipline a évolué, on ne travaille plus les mêmes fibres. Julien Absalon a réussi à prendre le virage et à se transformer en puncheur, mais le VTT ne sortira plus des profils de cyclistes sur route comme ceux de Cadel Evans (issu du VTT, l’Australien a notamment remporté le Tour de France en ) et moi.

Votre dernière victoire sur le Roc date de . Ça fait donc tout juste dix ans. Vous serez là cette année ?

Dix ans ? Ah bon, déjà ! Ça passe vite… Oui, je viendrai sans doute.