St-Bernard: en mutation, la zone cherche sa voie
L’arrivée du Leclerc et de nombreux commerces ont bouleversé le paysage de la zone commerciale. État des lieux d’un secteur d’activités à grand potentiel
ASaint-Bernard, la zone d’activités a pris un sacré coup de jeune. Ronds-points, espaces paysagers et nouvelles enseignes sont apparus après l’installation du centre commercial Leclerc, en juin 2016. C’est le cas du magasin Bio & Co, installé à un jet de pierre de l’hypermarché. « Nous proposons un magasin entièrement bio avec un marché en libre-service, une boucherie et un restaurant attenant où nos clients vont retrouver les produits que nous vendons. Le concept accuse un franc succès », affirme Émilie Lubin, le responsable. Les petits commerçants ont un atout majeur contre la concurrence jugée souvent déloyale des grandes enseignes : le savoir-faire. «Les clients font la différence. Ils reviennent chez nous pour nos produits de qualité. En fait, nous ne sommes pas inquiets. De plus, nous travaillons avec les collectivités qui favorisent les commerçants de proximité », souligne Isabelle Iugovich, gérante de la boulangerie Ornetti. « Nous sommes implantés, ici, depuis vingt ans. C’est ce contact, ce service que vous ne trouvez pas en grande distribution qui fait notre force. Nos produits sont locaux, nous avons une stabilité chez nos salariés », affirme Fabien Mazza, gérant de Vert & Tendre.
Bétonisation et embouteillages
Après que Leclerc a arasé une partie de la colline du Font de Cine, c’est au tour du Parc d’activités de Sophipolis d’en faire de même. Ce programme prévoit la conception d’un hôtel de quatre-vingts chambres et de commerces sur une surface de plancher estimée à 27 000 mètres carrés. La bétonisation de la zone inquiète : «Lorsqu’il y a des fortes pluies, nous recevons toutes les eaux de la zone haute de Saint-Bernard. Nous avons été totalement sinistrés le 3 octobre 2015», constate Stéphane Regnard, gérant du restaurant L’Olivier, jouxtant l’autoroute. L’unique voie d’accès vers Vallauris est source d’embouteillages : « Je demande à mes clients d’éviter le secteur entre 17 h et 19 h. C’est pire depuis l’arrivée du Leclerc. Et je suis inquiet avec la construction de Sophipolis», témoigne Thierry Ensfelder, gérant de Transak Auto. Mettre en harmonie développement économique, urbanisation et circulation : voilà le bon compromis que les riverains qu’ils soient professionnels ou pas, et les collectivités doivent maintenant trouver.