Cinq ados interpellés à Nice après l’agression sauvage d’un autre jeune
Cinq suspects âgés de 15 ans ont été présentés à un juge des enfants, hier à Nice. Ils ont été identifiés et interpellés à la suite de la sauvage agression dont subie par un jeune homme du même âge, samedi soir (1), sur le parvis du Musée d’art moderne et contemporain (Mamac). Une enquête désormais qualifiée de tentative de meurtre. Le scénario est aussi fulgurant que violent. Il est 19 h, ce samedi. La nuit tombe sur l’esplanade, dans le prolongement de la promenade du Paillon. Cinq jeunes gens d’un côté, trois de l’autre. Certains se connaissent. Le premier groupe aurait décidé de voler la sacoche de l’un des jeunes en face. Puis de le rouer de coups. Mis à terre, le malheureux reçoit une salve de coups de pied en pleine tête, qui lui occasionnent un oedème cérébral. Ses agresseurs s’enfuient alors que leur victime est prise de convulsions, puis s’évanouit. Son pronostic vital est alors engagé. Le jeune garçon a été hospitalisé depuis. Ses jours ne semblent plus en danger. Mais des craintes subsistent quant à d’éventuelles séquelles, au vu des lésions subies par le cerveau. Sans les réflexes salvateurs de ses deux amis, qui ont alerté les secours et l’ont mis en position latérale de sécurité, l’issue aurait pu être fatale.
Connus de la justice
À l’issue d’une enquête express, avec le concours des opérateurs du centre de supervision urbain (CSU) de la ville de Nice, la brigade criminelle de la sûreté départementale a procédé à cinq interpellations lundi et mardi. Plusieurs suspects étaient connus de la justice pour des vols et violences. Placés en garde à vue, ils auraient reconnu les faits a minima. Le parquet de Nice a ouvert une information judiciaire pour « tentative d’homicide » et « non-assistance à personne en danger ». Trois placements en détention ont été requis. « Il semblerait que cette rencontre ne soit pas un hasard, même si le lieu peut relever de l’opportunité » ,estime le procureur de la République Jean-Michel Prêtre à ce stade. Un juge d’instruction devra faire la lumière sur le scénario exact. À cette occasion, la police nationale met néanmoins en garde les jeunes, de plus en plus tentés par des défis de type « fight », sur les conséquences potentiellement dramatiques de tels faits.