Nice-Matin (Cannes)

L’ADN pourrait confondre les auteurs du rapt

Selon nos informatio­ns, au moins un des sept individus gardés à vue depuis mardi dernier pourrait être confondu par des preuves scientifiq­ues dans le rapt de la millionnai­re

- GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr

Sept hommes étaient toujours en garde à vue hier soir à la caserne Auvare de Nice après la vague d’arrestatio­ns opérées ce mardi par la brigade criminelle de la police judiciaire de Nice, avec l’assistance de la Brigade de recherche et d’interventi­on (Notre édition précédente). Un huitième avait été mis hors de cause et libéré dès le lendemain. Parmi les sept restant, certains sont fortement soupçonnés d’être les gros bras du commando de ravisseurs masqués qui ont enlevé en pleine rue à Nice la propriétai­re d’un hôtel de luxe cannois, et gérante d’un restaurant gastronomi­que niçois, le 24 octobre 2016. C’était il y a presque un an. Selon une source proche du dossier, les suspects, mutiques, ne sont pas passés à table. La garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures.

 heures de calvaire

La défense de certains pourrait toutefois s’avérer compliquée... Selon nos informatio­ns, l’ADN pourrait les impliquer directemen­t dans l’opération commando du 24 octobre 2016. Une partie de l’équipe devrait être déférée dès ce vendredi matin devant le juge d’instructio­n. En octobre dernier, à 76 ans, la millionnai­re avait été séquestrée 48 heures à l’arrière d’une camionnett­e dans d’épouvantab­les conditions. Des interpella­tions avaient déjà été opérées dans ce dossier, dont le cerveau présumé de l’affaire, l’ancien gérant de La Réserve, Giuseppe Serena. Huit personnes avaient été mises en examen. Cinq d’entre elles avaient été écrouées, trois placées sous contrôle judiciaire. Parmi elles, une partie de l’équipe opérationn­elle, mais les autres étaient toujours dans la nature jusqu’à mardi. Sans relâche depuis un an, la police judiciaire niçoise traque les auteurs présumés. Elle a ainsi notamment minutieuse­ment épluché la téléphonie et multiplié les expertises scientifiq­ues. Un travail de longue haleine grâce auquel l’instructio­n menée par les juges Derveaux et Chemama s’apprête à faire ce matin un nouveau pas important.

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