Le chèque ? De l’argent non garanti
Quel est ce moyen de paiement largement utilisé en France, mais qui est non-garanti ? Et dont le montant peut être récupéré par une banque, sans limitation de durée ? Difficile de reconnaître dans cette définition notre bon vieux chèque. Et très peu d’entre nous savent que si une fraude est constatée, la banque émettrice du chèque peut demander la restitution des sommes. Même si plusieurs semaines se sont écoulées.
Pourquoi faut-il s’en méfier ? Des escrocs sur Internet font croire à leur victime qu’elle a reçu un chèque provisionné. Et qu’elle a encaissé la somme sur son compte. En retour, les escrocs demandent un versement d’argent frais. Si le chèque se révèle être volé, faux ou falsifié, la victime aura versé de l’argent en pure perte. La somme apparue en banque n’était qu’une avance. Ce qu’il faut, c’est attendre les vérifications entre banque. Mais quel est le délai ? La Fédération bancaire française le reconnaît : « Il n’existe pas de délai standard, ou de délai légal. Cela dépend du montant du chèque, des échanges entre les banques et du motif du rejet. »
Réponse claire, mais peu connue Comment être certain que le chèque a bien été encaissé ? « Le chèque est un moyen de paiement non garanti. » D’où cette mention sur les relevés de compte, « sous réserve des délais d’encaissement ». Pourtant, en cas de falsification ou d’escroquerie, il n’y a pas de délai ! Trouver cette information est ardu, car les quatre banques que nous avons testées ne nous ont jamais donné cette réponse. On répond au contraire que les délais vont de à , voire jours. Idem sur Internet. Tout juste est-il mentionné dans un document officiel : « Si vous pouvez faire autrement, renoncez au chèque car un paiement par chèque n’est jamais garant : le chèque peut toujours revenir impayé. »
Bannir le chèque ? Cette insécurité devraitelle nous détourner des chèques pour certaines transactions ? « Avec quelqu’un qu’on ne connaît pas… Oui », considère un connaisseur des banques. Pour autant, il n’est pas envisagé de bannir le chèque par principe. L’exception française a encore quelques beaux jours devant elle. Au bénéfice des escrocs ?