La compagne du tueur de Las Vegas n’avait rien vu venir
Marilou Danley a assuré qu’elle ignorait tout des funestes plans de son compagnon, Stephen Paddock, qui a abattu dimanche 58 personnes et en a blessé 489 autres depuis un hôtel
Un homme « gentil, attentif, tranquille » avec qui elle imaginait son avenir. Ce sont les mots de Marilou Danley, la compagne de Stephen Paddock, l’homme de 64 ans qui a abattu dimanche 58 personnes et en a blessé 489 autres à Las Vegas. Une description qui tranche avec celle de Donald Trump. Le président américain avait qualifié le tireur de « malade » et de «fou». « Il ne m’a jamais rien dit » laissant entrevoir « que quelque chose d’horrible allait se passer », a affirmé Marilou Danley dans une déclaration lue par son avocat à Los Angeles.
Une grosse somme d’argent transférée
Elle a raconté qu’il y a deux semaines, il lui a acheté un billet d’avion pour les Philippines dont elle est originaire, l’enjoignant à rendre visite à sa famille. Là-bas, il lui a transféré une importante somme d’argent – 100 000 dollars selon certaines informations de presse – « en disant que c’était pour que j’achète une maison pour moi et ma famille ». Sa compagne a expliqué s’être inquiétée que «ce voyage inattendu puis l’argent ait été une manière de rompre » avec elle, mais n’avoir jamais soupçonné que son compagnon « planifiait des violences contre quiconque ». Agée de 62 ans, elle est rentrée à Los Angeles mardi soir « sachant que le FBI et la police de Las Vegas voulaient [lui] parler » . Elle a été accueillie à son arrivée par la police fédérale avant d’être interrogée par les enquêteurs puis relâchée. Selon Canberra, Marilou Danley est une ressortissante australienne qui a émigré aux États-Unis il y a 20 ans pour travailler dans les casinos.
Une attaque « bien pensée »
« Je suis sûre qu’elle ne sait rien, comme nous. Il l’a envoyée au loin. Elle était loin pour ne pas interférer avec ses plans », a déclaré une de ses soeurs à une chaîne de télévision australienne. D’après la police, Stephen Paddock a tiré pendant dix minutes sur les 22 000 spectateurs du festival en plein air Route 91 Harvest, depuis le 32e étage de l’hôtel Mandalay Bay. « Nous essayons de comprendre ses motivations » ,a admis le shérif de Las Vegas Joseph Lombardo lors d’une conférence de presse, précisant que des entretiens avec l’ex-femme de Stephen Paddock ou son frère n’avaient pas ouvert de piste. D’après le quotidien Las Vegas Review Journal, le tueur aurait
fait l’objet d’une ordonnance pour un anxiolytique – type valium –e n juin, médicament qui peut générer des comportements agressifs. Le shérif a ajouté que les possibles indices d’une maladie mentale étaient étudiés par les enquêteurs. Insistant sur la préméditation d’une attaque « bien pensée », Joseph Lombardo a relevé qu’il était « troublant qu’il ait été capable de déplacer autant de matériel sans assistance », «onpeutse
dire qu’il a bénéficié d’aide à un moment donné ».
Chicago visée à son tour ? Stephen Paddock, le tireur de Las Vegas, avait-il prévu de commettre une tuerie dans une autre ville, lors d’un autre festival ? Selon des informations révélées hier par le site TMZ, l’auteur de la fusillade avait réservé deux nuits dans un hôtel surplombant le site du festival Lollapalooza, à Chicago, début d’août.