« La scène, c’est ce que j’adore avant tout »
Portrait L’humoriste commente et décrypte ses 30 ans de carrière dans Laurent Gerra, le miroir de son époque, sur France 3
Avec le documentaire Laurent Gerra, le miroir de son époque,
France 3 se penche sur notre époque à travers les sketchs de l’humoriste de RTL. L’occasion pour lui de revisiter des souvenirs. De quoi est fait ce documentaire ?
Il replace les sketchs dans leur contexte et raconte la genèse de leur création. Il est fait sur le même principe que le documentaire sur Le Luron, que j’avais regardé et très apprécié. Carson Prod a sélectionné des images de mes imitations, et j’ai raconté comment elles étaient nées. Ça m’a replongé dans des souvenirs. Aton des témoignages de vos victimes ?
Bien sûr, tout le monde s’exprime : Jack Lang, Johnny, Chirac, Sarkozy, Hollande, Bern, Courbet… En scrutant votre carrière, qu’avezvous découvert ?
Qu’ils sont vraiment révélateurs de l’air du temps. Je réalise que parfois, avec mes auteurs, on a été visionnaires… À quels moments ?
(Rire.) Au début, quand je parlais de Julie Gayet, c’était assez innocent. Mais, comme ça faisait beaucoup rire les journalistes autour de moi, je voyais bien qu’ils savaient des choses… Je reviens aussi sur les raisons de ma brouille avec Ardisson. Il m’avait invité et promis d’être seul dans une de ses émissions ; finalement, je me suis retrouvé assis à côté de Mathilde Seigner, dont j’étais tout juste séparé. Ayant dû fouiller dans vos archives, vous publiez en parallèle Carnets d’un sale gosse (Cherche Midi). Êtesvous en mal de confidences ? C’est plutôt un livre d’images et de témoignages. J’y raconte mes débuts à travers des anecdotes. Les miennes et celles de ceux dont j’ai croisé le chemin. C’est illustré de 250 photos, dont souvent je ne me souvenais pas… Que vous inspirent les nouveaux hommes du président ? Ils sont compliqués, car quasi inconnus… Donc difficile de faire reconnaître leur voix. Quant à Macron, puisqu’il est le plus jeune président qu’on ait eu, je le fais à travers le prisme de L'École des fans. Une façon aussi de rendre hommage à Jacques Martin, qui fut l’un de mes maîtres… Votre tournée « Sans modération » a repris fin septembre. Vous n’en avez pas assez d’être tout le temps sur les routes en plus de RTL le matin ? Au contraire, j’ai toujours hâte de repartir. La scène, le contact avec le public, c’est ce que j’adore avant tout.