Nice-Matin (Cannes)

Jean Scandel : er film, er prix d’interpréta­tion à juste  ans

- PROPOS RECUEILLIS PAR NELLY NUSSBAUM

Regard étonnammen­t mature tout en conservant un grain de malice, le jeune Cannettan Jean Scandel est en pleine tournée de promo du premier film dont il est la vedette, L’école Buissonniè­re ,de Nicolas Vannier qui sera projeté demain au Cannet Toiles. Film pour lequel, samedi dernier, il a reçu le 1er Prix d’interpréta­tion masculine au Festival du Film de fiction historique de Toulouse. Bien qu’à 12 ans, il partage l’affiche avec un casting de poids dont les deux François Cluzet et Berléand, il est loin de se prendre pour un enfant star. Gardant les pieds sur terre, c’est un ado comme les autres qui, après avoir été à la Bastière du Cannet, est aujourd’hui en 3e au collège Fénelon de Grasse. Et comme le confirme sa maman Perrine, il travaille bien ! Nous avons voulu en savoir un peu plus sur son « incroyable » – son terme préféré – aventure !

Qu’est-ce que ça fait d’être choisi parmi   candidats ? C’est incroyable ! Ça s’est passé très vite ! Après quelques tests vidéo, j’ai été convoqué à Paris pour un bout d’essai avec François Cluset. Le soir même, je recevais un appel de Nicolas Vannier qui m’a dit « Alors, d’accord pour partir avec nous dans cette aventure ? » Maman m’a laissé le choix, mais j’en avais envie. On n’a pas hésité !

Comment réagissent les copains au collège?

Ils ne me voient pas différemme­nt, ni au collège ni en privé et c’est souhaitabl­e. À la rentrée, la prof principale a laissé une heure à la classe pour qu’ils me posent toutes les questions qu’ils voulaient. J’ai répondu, j’ai raconté et, après, on en a plus parlé. J’ai repris les cours et les loisirs, notamment le théâtre et l’escrime comme si de rien n’était. Je veux d’abord privilégie­r mes études. Je voudrais travailler dans l’informatiq­ue et pour le reste, on verra !

As-tu eu le trac lors du tournage ?

Pas vraiment, car avec François Cluzet, ça a tout de suite bien collé. Il m’a immédiatem­ent guidé et donné des conseils. Il a été fantastiqu­e. Son premier conseil a été de me dire qu’il fallait être sérieux, travailler dur, mais que l’important était de s’amuser ! Alors, on a travaillé dur mais on s’est amusés.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?

Le film se passe en forêt de Sologne et je suis plutôt citadin. Alors, tourner avec certains animaux comme les sangliers, les serpents et la horde de chiens de chasse à courre a été parfois difficile. Une écrevisse aussi m’a donné du mal [rires]. Mais Nicolas Vannier adore les animaux, il les connaît parfaiteme­nt et il a un grand respect de la nature. Il a su me rassurer et me faire partager sa passion.

Quel effet ça fait d’avoir un prix d’interpréta­tion ?

C’est incroyable ! Je ne savais même pas que j’avais été nominé. Je l’ai aussi appris par téléphone. C’est une belle récompense, mais François Cluzet m’a suffisamme­nt prévenu des risques du métier… Alors, je garde la tête froide !

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(Photo N.N.)

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