Nice-Matin (Cannes)

Bonbonnes de gaz retrouvées à Paris : trois suspects présentés à un juge

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Les enquêteurs n’ont pas encore déterminé pourquoi un immeuble parisien a été choisi pour cible d’un attentat aux bonbonnes de gaz déjoué il y a une semaine, pour lequel trois suspects vont être présentés à un juge, a annoncé, hier, le procureur de Paris, François Molins. « Un immeuble d’habitation situé rue Chanez dans le e arrondisse­ment de Paris a fait l’objet d’une tentative d’attentat dont les conséquenc­es humaines et matérielle­s auraient pu être dramatique­s », a-t-il déclaré lors d’un point presse. Des bonbonnes de gaz équipées d’un dispositif de mise en feu avaient été découverte­s dans le bâtiment. Trois personnes vont être présentées à un juge en vue d’une mise en examen, notamment pour « tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste » : Amine A., son cousin Sami B. et Aymen B. Trois autres individus ont été relâchés. « L’ADN de Aymen B., individu fiché S depuis le  juillet  en raison d’un prosélytis­me pro-Daesh a rapidement été identifié » sur les lieux, a précisé le procureur. « Amine A., également fiché S en raison de son appartenan­ce à la mouvance islamiste radicale, est pour sa part, également connu pour avoir été placé en garde à vue le  mars  dans le dossier bien connu : Forsane Alizza », du nom d’un groupuscul­e islamiste radical dissous en , a-t-il dit. Au total, six personnes avaient été placées en garde à vue, dont cinq hommes arrêtés lundi soir, ainsi qu’une femme âgée de  ans. Dans la nuit de vendredi à samedi, un habitant de l’immeuble situé rue Chanez dans le XVIe arrondisse­ment de Paris a découvert au rez-de-chaussée de l’immeuble le dispositif composé de quatre bonbonnes de gaz et dans lequel avait été versé une importante quantité d’essence. Les enquêteurs ont ainsi découvert quatre seaux et un jerricane « contenant en tout  litres d’essence, des sacs à gravats » et « un dispositif de mise à feu composé d’un téléphone portable renfermant une carte Lycamobile, doté d’un amplificat­eur auquel était relié de câbles électrique­s, susceptibl­es d’être actionnés sur commande par un appel », selon François Molins. « Sur ce point, les premières conclusion­s du service de déminage indiquent que ce dispositif devait favoriser la mise à feu de l’essence qui avait été répandue sur le sol, puis par voie de conséquenc­e, l’explosion des quatre bonbonnes de gaz. C’est dire que la puissance de la déflagrati­on aurait pu causer des dégâts majeurs », a-t-il ajouté.

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(Photo IP) « La puissance de la déflagrati­on aurait pu causer des dégâts majeurs », a affirmé le procureur de Paris François Molins.

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