Nice-Matin (Cannes)

Voir, entendre, rire à pleines dents: combien ça coûte? Avec Activ’Jambes, la sensation de confort est rapide et l’effet est prolongé !

Thierry Baudet, président de la Mutualité Française détaille les résultats de son Observatoi­re sur les restes à charge. Des disparités majeures

- NANCY CATTAN ncattan@nicematin.fr 1. Interview complète dans notre prochaine édition.

Commençons par une bonne nouvelle: la France est le pays de l’Union européenne où le reste à charge (RAC) pour les patients est le plus bas. Après interventi­on de l’assurance-maladie et des complément­aires santé, il ne reste à chaque assuré « que » 247 euros en moyenne à débourser par an. Des frais essentiell­ement liés à l’achat de lunettes, de prothèses dentaires et auditives ainsi qu’aux dépassemen­ts d’honoraires des médecins spécialist­es. Mais comme toute moyenne, ces 247 euros dissimulen­t en réalité de très grandes disparités, ainsi que le démontre l’Observatoi­re lancé récemment par la Mutualité Française. Des disparités territoria­les déjà: on s’en doutait un peu, les Français n’ont pas les mêmes coûts de santé en fonction du départemen­t où ils habitent. Mais, ce qui frappe davantage, c’est l’ampleur des écarts. « Ces différence­s sont constatées que ce soit pour l’achat de lunettes, de prothèses dentaires ou auditives, même si, s’agissant de ces dernières, le reste à charge est partout élevé », commente Thierry Baudet, président de la Mutualité Française. Et les écarts de RAC peuvent être très importants: « Du simple au double pour l’achat d’une paire de lunettes de même correction, de zéro à des sommes très élevées pour une prothèse dentaire ».

Objectif zéro ? Inaccessib­le !

« Sur le plan médical, rien ne justifie de tels écarts. Ils montrent que le reste à charge n’est pas seulement une question de remboursem­ent. On a parfois le sentiment que les prix pratiqués s’ajustent au niveau de vie et à la capacité contributi­ve des population­s ! » regrette Thierry Baudet(1). Quelle est la situation dans nos départemen­ts du Var et des A.-M.? Concernant les prothèses auditives, les deux départemen­ts affichent un reste à charge proche de la moyenne nationale (856 euros). Idem pour l’optique, le Var se situant même un peu au-dessous de la moyenne (RAC de 142 euros, contre 167). La situation est « plus tendue » dans le domaine dentaire. Les deux départemen­ts sont très bien dotés en chirurgien­s dentistes (plus 74 % par rapport à la Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour. www.mangerboug­er.fr moyenne nationale dans les A.-M, plus 21 % dans le Var). Mais cette « surdensité » ne joue pas en faveur des usagers. Le reste à charge en dentaire (équipement de prothèse) est près de deux fois plus élevé qu’au niveau national (101 euros, contre 55). La situation est à peine meilleure pour les Varois, avec un écart de plus 46 % (81 euros) par rapport à la moyenne nationale. Dans ce contexte, l’objectif « Zéro reste à charge » pour les frais d’optique, dentaires et auditifs promis par le nouveau gouverneme­nt, est-il vraiment accessible ? La réponse est « non » selon Thierry Baudet, même s’il reconnaît que ce RAC doit diminuer. « Comment techniquem­ent, pourraiton aller vers un RAC zéro, avec des écarts aussi importants? Il paraît plus raisonnabl­e d’évoquer un reste à charge maîtrisé, accessible. Et pour atteindre cet objectif, il faut agir à la fois sur les remboursem­ents, notamment dans le champ des audioproth­èses, et sur les prix. si on fait confiance aux acteurs, on doit être capable de s’accorder sur des tarifs plafonds dans un certain nombre de cas. » La discussion est lancée.

 ?? (Photos G. A. et DR) ?? Le Var et surtout les A.-M. se distinguen­t par un reste à charge beaucoup plus élevé que la moyenne dans le domaine dentaire.
(Photos G. A. et DR) Le Var et surtout les A.-M. se distinguen­t par un reste à charge beaucoup plus élevé que la moyenne dans le domaine dentaire.

Newspapers in French

Newspapers from France