Nice-Matin (Cannes)

Soulager et communique­r avec bébé par le massage Soins

Les jeunes parents peuvent apprendre des gestes simples pour partager des moments de détente avec leur nourrisson et lui permettre de mieux supporter certains maux

- AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Caroline frotte ses mains enduites d’huile pour les réchauffer. Doucement, elle parle à son nourrisson, Léon, 3 mois et demi. « Veux-tu bien que je te masse mon bébé ? » Grand sourire et gazouillis en réponse, la jeune maman pose ses paumes sur le petit ventre rond et enchaîne les mouvements. Cécile Cassini la guide. Cette ostéopathe niçoise dispense des ateliers pour les jeunes parents au cours desquels elle leur apprend à pratiquer des massages sur le nouveau-né. « C’est possible dès la sortie de la maternité. Dans les premières semaines, les mères comme les pères ont parfois un peu d’appréhensi­on à manipuler leur enfant. Je leur montre donc comment ils peuvent le masser et comment soulager les maux tels que les coliques ou les poussées dentaires. De plus, ces massages favorisent le développem­ent psychomote­ur. » Soulager son nouveau-né en partageant un moment de complicité. Une idée qui s’ancre doucement dans les pratiques.

S’installer par terre pour éviter la chute

Cécile Cassini, qui s’est formée auprès de l’Associatio­n française du massage pour bébé, propose des séances en groupe ou en individuel. Elle participe également à des groupes de réunion avec les jeunes parents, notamment à la clinique SaintGeorg­e de Nice. Premier conseil de la profession­nelle : s’installer par terre, sur une couverture, pour éviter tout risque de chute (notamment depuis la table à langer). Le massage est un moment de partage, il faut donc communique­r avec le bébé – pourquoi pas lui chanter des chansons douces. L’essentiel étant d’être dans une atmosphère de calme et de sérénité. Caroline, qui en est à la dernière des cinq séances, a pris l’habitude de partager ces moments avec Léon le soir, avant le bain. « J’ai remarqué que les massages le calmaient lorsqu’il souffrait de coliques. » Pour apaiser ces contractio­ns involontai­res des muscles intestinau­x dus à l’immaturité du système digestif des nouveau-nés, il est possible de réaliser une succession de mouvements, qui vont aider à favoriser le transit. Une légère pression du nombril vers le pubis puis des cercles – toujours dans le sens des aiguilles d’une montre – de légers tapotement­s... Autant de gestes qui fonctionne­nt aussi pour les bébés constipés ! Et si le bout de chou s’agite ou commence à pleurer, inutile d’insister. « Il faut respecter le rythme de l’enfant. S’il n’a pas envie, qu’il est fatigué ou simplement qu’il n’a pas la tête à ça, cela ne sert à rien d’insister ! Et chacun a ses préférence­s » ,remarque Cécile Cassini. Par exemple, Léon a l’air d’apprécier

particuliè­rement lorsque ses parents lui massent les pieds. D’autres vont gazouiller allègremen­t lorsque la paume des mains leur frictionne le dos... Comme pour les adultes, c’est une question de goût. Jambes, bras, ventre, dos, visage, toutes les parties du corps peuvent être travaillée­s. Une manière d’échanger avec bébé un peu différente. À poursuivre lorsqu’il grandit (s’il se montre coopératif !).

« Il faut respecter le rythme de l’enfant. S’il n’a pas envie, inutile d’insister » Cécile Cassini Ostéopathe

 ?? (Photos Franz Chavaroche) ?? Léon, joli poupon de  mois et demi, apprécie particuliè­rement ces instants de détente avec ses parents. Les massages l’ont aidé à mieux supporter les coliques. Cécile Cassini (à droite) montre les gestes sur une poupée.
(Photos Franz Chavaroche) Léon, joli poupon de  mois et demi, apprécie particuliè­rement ces instants de détente avec ses parents. Les massages l’ont aidé à mieux supporter les coliques. Cécile Cassini (à droite) montre les gestes sur une poupée.
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