« Dans le cerveau même »
Le stent, comment ça se passe
vaisseau Ndlr] siégeait au niveau d’une artère du cou, le traitement serait chirurgical. Mais, dans ce cas précis, il n’y a pas d’alternative à la neuroradiologie interventionnelle intracérébrale. On va monter un ballon qui va venir dilater cette sténose et poser un stent endormie, elle ne doit surtout pas bouger ni se réveiller.», nous informe le Dr Lena, médecin anesthésiste.
La thrombectomie, une révolution
Si le protocole mis en route aujourd’hui est bien rodé, la neuroradiologie interventionnelle est en train de révolutionner la prise en charge de deux pathologies : l’anévrisme artériel, dont le traitement était jusqu’à ces dernières années exclusivement chirurgical et l’AVC ischémique, qui constitue un fléau de santé publique. Les précisions du Dr Sedat : « Dans les quatre premières heures qui suivent un AVC, le protocole consiste à injecter un produit censé dissoudre le caillot qui s’est formé (thrombolyse). Dans la réalité malheureusement, beaucoup de patients n’arrivent pas à temps à l’UNV (unité neurovasculaire) ou alors, la thrombolyse est inefficace. C’est souvent le cas lorsque ce sont de gros vaisseaux qui sont bouchés. Pour ces patients, on était jusqu’à récemment face à une impasse thérapeutique. Une approche alternative – ou complémentaire – s’est développée : la thrombectomie, qui consiste à aller chercher par voie endovasculaire le caillot et à l’aspirer. Là aussi, il est important d’arriver le plus vite possible à l’hôpital, mais théoriquement, tant que le cerveau est encore viable sur l’imagerie réalisée en urgence, on peut toujours intervenir. » Si les progrès de la médecine nourrissent les espoirs que demain, les AVC perdront de leur caractère redoutable, adopter les bons comportements reste un impératif. Les patients doivent reconnaître les symptômes d’un AVC, (lire ci-contre) et aller très vite. En composant le 15. Tout commence par une ponction de l’artère fémorale du patient, dans laquelle on introduit un cathéter qui remonte l’aorte à contre-courant jusqu’au cerveau. Le cathéter permet ainsi d’amener le stent jusque dans les artères du cerveau. Dans le cas de la thrombectomie, le stent se déploie au contact du caillot qui s’est formé, il l’emprisonne, et redescend par le cathéter jusqu’à l’artère fémorale, où il est extrait.