Nice-Matin (Cannes)

WATER-POLO L’immense défi de l’ONN Questions à « Là en outsider »

Nice, 4e l’an passé, a vécu une intersaiso­n délicate. Samuel Nardon a failli claquer la porte et la concurrenc­e s’est renforcée. Arracher une demie ne s’est jamais annoncé aussi périlleux Manuel Laversanne, capitaine de l’ONN

- Textes : Christophe­r ROUX

Evoquer le titre relève de la prétention. A l’heure d’ouvrir le chapitre 2017-18, l’ONN n’a pas fait un saut par la salle des trophées. A quoi bon se remémorer la date du dernier titre de champion (2004) et annoncer la reconquête, quand on n’est pas sûr de voir le dernier carré de l’exercice qui s’amène. Car un tel tremblemen­t de terre pourrait s’abattre sur les Niçois en fin de saison. Rien n’est encore gravé dans le marbre, mais Nice n’affiche plus la sérénité d’un milliardai­re le 31 du mois. Puisque l’adversité a ratissé l’Europe pour continuer d’empiler les étrangers et accroître sa force de frappe. Tandis que le club azuréen, attelé à la formation, a dû gérer des incompréhe­nsions entre Samuel Nardon et sa direction. Le coach maralpin, arrivé en 2010 a pensé jeter l’éponge puis s’est ravisé. Arrêté quinze jours, il n’est revenu à Jean-Bouin qu’en début de semaine dernière. Laissant son adjoint, Julius Izdinsky assurer l’intérim.

Besoin de souffler

« Il y avait des incertitud­es sur le projet. On est parti pour jouer avec des gamins, c’est bien mais difficile. Il faut des entraîneur­s pour qu’ils Manuel, comment le groupe a traversé cette (re se sentent soutenus, notamment à la section sportive. Jure (Nastran, le responsabl­e de la section) a dû partir pour raisons personnell­es. J’ai pris un coup sur la tête. On avait commencé un travail de fond. Il fallait donc savoir qui allait s’occuper de quoi. Et à un moment donné,

préparatio­n mouvementé­e ?

On a vécu quinze jours compliqués. Les dirigeants ne nous disaient rien, on ne savait pas si Sam avait été remplacé. Les plus jeunes, déçus, étaient restés ou venus pour travailler avec Sam et ses méthodes. J’ai donc essayé de passer le message que quel que soit l’entraîneur, on ferait la saison. Et que s’ils avaient besoin de parler, les vieux étaient là. C’est la première fois que je vis un début de saison aussi mouvementé. Je m’en serais bien passé mais on était obligé de faire avec. Partir ? Je n’y ai pas je n’ai pas senti tout le monde conscient du travail à fournir pour réussir. J’ai donc voulu rappeler que si tu ne t’occupes plus de ces gamins, ton projet d’équipe une n’a plus de sens. J’ai peut-être utilisé la mauvaise méthode, mais si on ne respectait pas deux trois trucs, on risquait pensé. On a quand même bien travaillé avec Julius (Izdinsky).

Que vaut le groupe ?

On sera là en outsider. On aura notre carte à jouer. Surtout à la maison où l’on va essayer d’embêter la moindre équipe. Marseille a l’expérience. Ensuite, Strasbourg, Aix vont se bagarrer pour être en finale. L’objectif sera d’abord d’être dans les quatre (synonyme de play-off) puis de gratter la moindre place. En phase finale, on n’est jamais à l’abri d’une petite surprise. Les jeunes doivent concrétise­r les années passées. On va compter

PROA

de pleurer. Au final, on a trouvé les solutions. » La pause opérée par Nardon n’était pas seulement diplomatiq­ue. « Je me suis demandé si j’avais encore assez d’énergie. Depuis un an et demi, j’ai plongé dans pas mal de projets (équipes de France et club). En accumulant la fatigue, à un moment, on n’y voit plus très clair. » Regonflé à bloc, il espère désormais voir son collectif bousculer Montpellie­r ce soir. « On est un peu en retard dans l’intensité de jeu. C’est ma responsabi­lité mais il ne faut pas se chercher d’excuse. Le groupe est le même que l’an dernier à 99 %. Il faut foncer. Mettre du rythme et ne pas avoir peur de s’engager dans l’effort pour détruire leurs individual­ités. » sur eux. Il y a aussi des internatio­naux, des étrangers de qualité dans ce groupe mais on est toujours sur un fil.

Recevoir Montpellie­r d’entrée, ce n’est pas un cadeau…

C’est à double tranchant, ils sortent de six matchs de Coupe d’Europe. Ils peuvent être fatigués mais des automatism­es ont pu se créer aussi. Là où nous n’avons joué que deux matchs d’entraîneme­nt. Est-ce qu’on va être compétitif d’entrée ? Ça va être du -. Chaque match sera accroché. Commencer par Montpellie­r ou une autre équipe, c’est pareil. Entre Nice et la Ligue des champions, l’amour n’aura pas duré trois ans comme attendu. Faute de finances suffisante­s, la wild-card offerte par la LEN à l’ONN n’a vécu qu’une saison. En -, Nice avait consenti à investir   euros pour dix matchs de poule (déplacemen­ts, organisati­on des rencontres). Un coût auquel sont venus s’ajouter   à   euros cette année (passage à quatorze matchs de groupe). Malgré les bienfaits de la compétitio­n pour les jeunes, les dirigeants n’ont pas souhaité mettre en péril l’institutio­n. Après avoir longtemps cherché des partenaire­s et un diffuseur télé pour soutenir leurs garçons. L’incertitud­e a d’abord agacé Samuel Nardon, avant que le coach azuréen ne se fasse une raison. Privée d’Europe, son équipe va disposer de davantage de “jusf pour la Pro A. MARSEILLE : MONTPELLIE­R : STRASBOURG : AIX-EN-PROVENCE : SETE : DOUAI : NOISY-LE-SEC : TOURCOING :

 ?? (Photo F.F.) Journée  (Ph. F.V.) ?? Le capitaine est resté fidèle à l’ONN. Après avoir hésité à rempiler, Samuel Nardon conduira bien l’ONN cette saison. (Photo Frantz Bouton) Bachelier ne verra pas l’Europe cette saison.
(Photo F.F.) Journée  (Ph. F.V.) Le capitaine est resté fidèle à l’ONN. Après avoir hésité à rempiler, Samuel Nardon conduira bien l’ONN cette saison. (Photo Frantz Bouton) Bachelier ne verra pas l’Europe cette saison.

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