Faux billet de euros: une suspecte relaxée
Un incendie s’est déclaré samedi soir, peu avant 23 heures, à Beausoleil, dans un appartement au dernier étage d’un immeuble au numéro 6 de l’avenue d’Alsace. Un acte qualifié de « criminel » selon les premières constatations. En effet, un homme est soupçonné d’avoir embrasé la porte de l’appartement de son ancienne compagne, appartement où elle réside avec ses enfants. Interpellé par la police municipale non loin de l’immeuble, grâce au signalement de plusieurs voisins, l’homme a été placé, dans la nuit de samedi à dimanche, en garde à vue, à Menton. Au même moment, l’incendie a ravagé l’appartement situé en dernier étage de cet immeuble ancien. Les traces de flammes étant largement visibles sur la façade du bâtiment. Au cours de l’intervention, les pompiers de Monaco ont dû faire usage de la grande échelle pour délivrer des flammes de leur logement la mère et sa fille de dix ans, qui s’étaient réfugiés sur le balcon. Au total, quatre personnes, en urgence relative, incommodées par les fumées, ont été prises en charge médicalement.
personnes relogées
L’immeuble entier (41 personnes) a dû ensuite être évacué. Certains se sont débrouillés pour trouver un hébergement, les équipes de la mairie de Beausoleil ont dû reloger, dans la nuit, vingt-cinq personnes, dont dix enfants, dans les hôtels de la ville. « L’évacuation s’est déroulée dans le calme » rapporte un voisin. « Mais on a évité un drame, il ne reste plus rien de l’appartement qui s’est embrasé ». Un incendie conséquent qui a nécessité, sous la direction du capitaine Jean Canu, qui commandait l’opération de secours, la mobilisation de 20 pompiers de Monaco, avec 13 hommes en renfort des Alpes-Maritimes, des casernes de Menton et Nice-Fodéré. Le relogement d’urgence des résidents du 6 de l’avenue d’Alsace, devait se prolonger hier soir, en attendant que les habitants puissent regagner leurs appartements, dans de bonnes conditions, notamment la remise en service du gaz et de l’électricité. Sabrina 53 ans, a-t-elle écoulé un faux de 100 euros dans un magasin de bricolage de Beaulieu-surMer. Les gendarmes la suspectent depuis qu’en examinant les films de vidéosurveillance du magasin, ils ont repéré une voiture de location louée par… Sabrina. Et, coïncidence troublante : cette même Cagnoise, membre de la communauté des gens du voyage, a été condamnée pour avoir écoulé des billets de 100 euros contrefaits à Tours peu de temps avant les faits de Beaulieu. Pour le parquet, il n’y a pas de doute. Le procureur a requis un an de prison assorti d’un mandat de dépôt. Sachant qu’écouler de la fausse monnaie est passible de dix ans d’emprisonnement. « Le parquet a davantage de certitudes que les gendarmes », ironise Me Bernard Sivan, avocat de la prévenue qui comparaît libre. « Ma cliente n’est pas reconnaissable sur les enregistrements vidéo. Et elle prête régulièrement les voitures qu’elle loue régulièrement » L’avocat suggère même le nom de l’auteur. Ce dernier n’est pas là pour se défendre. Il est actuellement incarcéré. Me Sivan plaide la relaxe. L’enjeu est de taille. Après avoir été condamnée à dix mois de prison avec sursis, sa cliente risque d’être cette fois incarcérée. « Elle n’a pas besoin d’argent et j’en justifie », soutient le pénaliste. La vie de Sabrina a été marquée par le malheur. L’un de ses frères a été tué sur un passage protégé. Aux obsèques de sa fille morte par overdose en 2008, le père naturel et le père adoptif se sont entre-tués. A chaque fois, Sabrina, qui bénéficie d’une pension d’invalidité, a été indemnisée après chacun de ces drames. Aurait-elle été suffisamment inconsciente pour récidiver une semaine après avoir été condamnée ? Les arguments de la défense font mouche. Le tribunal correctionnel a relaxé Sabrina au bénéfice du doute.