Nice-Matin (Cannes)

Contre les embouteill­ages

-

EEt si on partageait les trajets domicile-travail pour alléger la circulatio­n ? Cette solution de bon sens peine pourtant à s’imposer sur la Côte d’Azur où , million de déplacemen­ts en voiture sont enregistré­s chaque jour avec une moyenne inférieure à , personne par voiture pour les trajets domicile-travail. En clair : moins de  % des actifs covoituren­t et  % seulement le font de manière régulière, selon la dernière enquête Ménages-déplacemen­ts menée dans le départemen­t. Pourtant, la formule est financière­ment intéressan­te : elle permettrai­t d’économiser en moyenne   euros par an et par personne sur un trajet quotidien de  kilomètres.

Faciliter la mise en relation avec des applis locales… sans les multiplier Si de nombreux sites comme le géant Blablacar sont utiles pour les longs trajets, des applicatio­ns « locales » vous aident à trouver des personnes pour partager la route au quotidien. C’est le cas de Wever : l’appli, gratuite, à télécharge­r sur son smartphone est simple d’utilisatio­n. Il suffit de rentrer son trajet, jour et heure, Wever vous trouve en temps réel un covoitureu­r. Deux ans après son lancement,   personnes l’ont adoptée. Et elle va monter en puissance dans les

Sncourager le covoiturag­e

prochaines semaines. «Wever va être déployé à partir du  octobre à Vence », explique Thomas Côte, co-fondateur de la startup. Aujourd’hui, il veut séduire les Azuréens, en nouant des partenaria­t avec les grandes zones d’activité : Sophia Antipolis, Carros, mais aussi avec l’Université de la Côte d’Azur. A Cagnes-surmer, Wever travaille déjà avec Polygone Riviera et la polycliniq­ue Saint-Jean. Dans le Var, depuis cinq ans, des entreprise­s varoises peuvent s’abonner à covoiturag­e-var.fr et offrir la possibilit­é à leurs salariés de découvrir l’auto-partage. Plusieurs entreprise­s autour de Toulon,

upprimer les voies rapides en ville

En Amérique du Nord, mais aussi en Corée du Sud, de grandes métropoles ont opté pour la suppressio­n des voies rapides. Cela peut surprendre, mais les études montrent que le trafic moyen journalier sur les corridors concernés diminue, même en incluant les reports de circulatio­n : - % à Portland, - % à New York, - % à San Francisco et - % à Milwaukee, cite une étude réalisée par l’Institut d’aménagemen­t et d’urbanisme d’Ile-de-France. La suppressio­n de la voie rapide modifie le comporteme­nt des automobili­stes : ils changent d’itinéraire ou d’horaire, adoptent les transports en commun, font du covoiturag­e, marchent davantage ou prennent le vélo. «Certains réduisent la fréquence et/ou la portée de leurs La Seyne, Hyères et Pierrefeu ont adhéré à ce service qui met en relation conducteur et passagers.

Cmabulle : pour accompagne­r les élèves au CIV de Valbonne Aux abords du Collège Internatio­nal de Valbonne, ça sature. Cmabulle est une plateforme sécurisée, qui a été développée et adoptée par des établissem­ents de taille comparable au CIV, comme le lycée Français de Bruxelles qui compte environ   élèves. Près de  établissem­ents scolaires, club de sports, écoles de musique utilisent déjà ce service en France, qui permet déplacemen­ts: à San Francisco, % des usagers ont déclaré se déplacer moins depuis la fermeture de la Central Freeway », poursuit l’étude. Le plus : La réduction des vitesses et des volumes de trafic réduit de facto les émissions de CO et de particules fines. Le moins: Ces transforma­tions ne sont pas simples à mettre en place et prennent souvent beaucoup de temps. Elles exigent une prise de risque politique, et la mise en place de procédures de participat­ion citoyenne.

Probabilit­é de réalisatio­n :  % Vous imaginez Nice sans la voie Mathis ? En revanche, les limitation­s de vitesse ont tendance à être de plus en plus basses sur tous les grands axes qui entrent dans la ville.

Instaurer un péage urbain à l’entrée du centre-ville

C’est le cas à Londres ou à Milan : certaines villes européenne­s ont carrément instauré un péage urbain pour lutter contre les embouteill­ages et la pollution. L’accès au centre-ville est payant pour les voitures, réduisant de % à  % le trafic automobile. À Milan, le recours aux transports en commun a augmenté de %. Les contrôles sont effectués au moyen de caméras de vidéosurve­illance. Le plus : la décision de circuler ou non reste un choix individuel. Chaque automobili­ste décide luimême si son trajet « vaut » le coup de payer. Autre

Cde mutualiser la route entre parents d’élèves : seuls ceux qui sont inscrits dans l’établissem­ent en question peuvent y avoir accès. Au CIV,  familles ont ainsi opté pour la « bourse aux conduites », ponctuelle­ment, ou de façon régulière (inscriptio­ns sur fcpeciv.free.fr)

Réserver des places de parking à ceux qui covoituren­t Comment inciter les Azuréens à covoiturer ? En leur réservant des places de stationnem­ent. Au départ, et à l’arrivée. Car avec les embouteill­ages quotidiens, la difficulté de stationnem­ent en ville caracole en tête des galères

réer des voies réversible­s

Et si le Brésil avait trouvé la solution pour résorber les bouchons ? A Sao Paulo, on est en train de développer un système de «voies réversible­s». Sur les grands axes de la ville, une voie centrale peut être utilisée des Azuréens. Ca existe à Nice les soirs de match à l’Allianz Riviera ; à Monaco, des places sont attribuées en priorité, à moitié prix, dans les parkings de la principaut­é via monacovoit­urage.com. Avant d’entrer sur l’A aux Adrets, dans le Var, un parking de covoiturag­e propose  places voitures et  pour les motos, afin de permettre à ceux qui partagent la route de laisser leur véhicule. « Il est très utilisé : on a enregistré un taux de remplissag­e de %», note-t-on chez Vinci Autoroutes, qui n’envisage pas pour l’instant d’ouvrir une telle aire dans les Alpes-Maritimes. Mais des communes ont pris les devants. Comme à Villeneuve­Loubet. Facile d’accès, gratuit, mitoyen à la gendarmeri­e et contigu au pôle culturel Auguste-Escoffier, un parking de covoiturag­e, a été créé dès , dans le quartier des Plans, avec une capacité de  places. Une façon d’inciter les automobili­stes à utiliser ce mode de transport économique et écologique dans une commune très passante du départemen­t. Le centre commercial Cap , à Saint-Laurent-du-Var, dédie quant à lui  places au covoiturag­e, identifiab­les par leur couleur violette.

Probabilit­é de réalisatio­n :  % Le covoiturag­e finira-t-il par rentrer dans les habitudes azuréennes ? avantage, le tarif peut être modulable en fonction des pics de pollution et des heures. Le moins : Le système est forcément très impopulair­e, beaucoup de municipali­tés hésitent donc avant de le mettre en place. On lui reproche aussi souvent d’être inégalitai­res : les riches peuvent payer le péage, pas les pauvres. En

indifférem­ment dans un sens ou dans l’autre, en fonction des besoins. Le plus : Le système semble être efficace pour résoudre les embouteill­ages. Le moins : Il nécessite un certain nombre d’agents, pour adapter la signalétiq­ue en fonction du sens choisi. pratique, les gens qui résident en dehors du centrevill­e, là où les transports en commun sont moins présents, sont pénalisés.

Probabilit­é de réalisatio­n: % Malheureus­ement, il y a déjà trop de péages sur la Côte d’Azur ! Et ceux-ci ont plutôt tendance à favoriser les bouchons.

Probabilit­é de réalisatio­n :  % Un système de ce type existe déjà sur certains ponts et tunnels dans les Alpes-Maritimes. Il y a peu de chance de le voir généralisé sur de grands axes, cependant.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France