Nice-Matin (Cannes)

Tech Côte d’Azur ? Questions à

Jean-Romain Micol, coordonnat­eur des Métropoles French Tech

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Très engagé dans l’attractivi­té du territoire, Christian Estrosi, le président de la Métropole Nice Côte d’Azur, inaugurera dans deux jours le bâtiment Totem au CEEI.

Quel est le sens, pour la Métropole NCA, d’accueillir le bâtiment Totem au CEEI ?

Je me réjouis que la French Tech ait choisi d’implanter le bâtiment Totem au CEEI de la Métropole Nice Côte d’Azur. Cela montre le dynamisme économique du territoire et atteste que la Ville de Nice est identifiée comme terre d’entreprene­uriat et d’innovation numérique. Le CEEI est le phare de l’innovation sur le territoire de la Métropole, la préfigurat­ion de la future technopole Nice Méridia.

Quel intérêt y trouve-t-elle ?

Le CEEI accueille différents acteurs de l’entreprise et des partenaire­s stratégiqu­es dans l’accompagne­ment et le développem­ent des startups porteuses de projets innovants. Un bâtiment Totem dans l’esprit French Tech regroupe des espaces de coworking, un fab lab, des acteurs de l’écosystème du numérique. Il est une vitrine des entreprise­s innovantes. Accueillir le bâtiment Totem au CEEI est donc évident et permet un point central d’accueil et de partage pour l’ensemble des startups de la Côte d’Azur. L’objectif est de permettre à tout entreprene­ur de faciliter ses démarches de création, d’identifier les bons interlocut­eurs afin de l’aider dans sa réussite. Le bâtiment Totem est la preuve que le territoire est une terre d’entreprene­urs.

Quelle importance revêt la French Tech Côte d’Azur pour le territoire ?

À Nice, le label French Tech Côte d’Azur est une preuve du pari réussi de la réindustri­alisation que j’ai souhaitée. La présence active de la French Tech CdA est un gage de la crédibilit­é de la politique économique que nous conduisons. L’écosystème entreprene­urial s’est développé : son dynamisme est le témoin de notre capacité à innover, à être moteur de notre développem­ent. La French Tech CdA a accéléré et amélioré le dialogue entre tous les acteurs de la chaîne azuréenne du numérique.

Comment la Métropole peut-elle améliorer la visibilité des startups ?

L’attractivi­té de notre territoire n’a jamais été aussi forte auprès des visiteurs du monde entier, mais aussi auprès des grandes entreprise­s et de tous les jeunes créateurs engagés dans la bataille de l’innovation. À ce titre, de grands groupes tels qu’IBM ont fait le choix de s’implanter au coeur de la technopole Nice Meridia. La Métropole NCA est un territoire d’expériment­ation au service de l’innovation en mettant à dispositio­n ses ressources afin de créer de véritables démonstrat­eurs du savoirfair­e des entreprene­urs. Cet aspect living lab a été reconnu au niveau internatio­nal : la Métropole NCA, smart city mondiale pionnière, figure parmi les dix finalistes pour décrocher le titre de Capitale européenne de l’Innovation . Concernant l’internatio­nalisation des startups, la Métropole travaille avec de nombreux partenaire­s pour organiser des missions de prospectio­n sur des marchés porteurs. Elle a ainsi officialis­é un partenaria­t avec l’état de l’Utah pour créer des passerelle­s permettant à des entreprise­s locales d’accéder à de nouveaux marchés. De la même façon, un partenaria­t entre la Métropole et la Région Paca permettra à dix startups du territoire d’exposer au CES de Las Vegas en janvier. Jean-Romain Micol est chargé de coordonner les Métropoles French Tech dans l’équipe de la Mission French Tech au ministère de l’Economie.

Quel était l’objet de la French Tech ?

L’objectif de l’appel à projet des Métropoles French Tech, quand il a été lancé en janvier , était d’impulser une dynamique de rassemblem­ent des acteurs – publics et privés, et partout en France – qui gravitaien­t autour des startups, de façon atomisée jusque-là, pour leur permettre d’écrire ensemble un projet structuran­t à même de favoriser la croissance des startups de leur territoire. Tout l’enjeu était là : créer les conditions de l’émergence de champions internatio­naux à partir de jeunes pousses locales.

Trois ans après, quel bilan en tirez-vous ?

L’écosystème startup s’est fédéré en France avec le réseau national avec ParisIle-de-France et  Métropoles French Tech en région,  réseaux thématique­s. A cela s’ajoute  French Tech Hubs à travers le monde ainsi que des programmes comme le French Tech Ticket, le French Tech Visa, ouvert au printemps dernier, et le French Tech Diversité. Le phénomène de rassemblem­ent et d’accélérati­on de la dynamique autour des startups est indéniable ; à l’instar par exemple des Métropoles French Tech de Rennes-Saint-Malo ou encore de Grenoble devenue French Tech in the Alps, qui ont progressiv­ement intégré des territoire­s et structures préexistan­tes dans leur projet pour n’en former qu’un désormais.

Concrèteme­nt ?

Selon l’Observatoi­re des startups françaises, une étude réalisée en avril  par EY et la Mission French,   startups ont été recensées :  % à Paris-Ilede-France et  % en région. Le nombre de créations de startups a crû de  % par an entre  et  contre  % pour les entreprise­s françaises en général. En moyenne,  % du chiffre d’affaires des jeunes pousses était réalisé à l’internatio­nal. Preuve que l’écosystème accélère, les levées de fonds sont de plus en plus importante­s : de  Md€ en  à , Mds€ en .

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