Nice : un cambrioleur relâché par erreur
Sa mise en examen par un juge d’instruction posait déjà problème. Joachim B. était poursuivi pour un cambriolage en à Nice qu’il n’avait pu commettre. Son alibi était en béton : Il était en prison au moment du vol ! Le parquet ne pouvait que requérir, lundi, la relaxe « dans une procédure qui manque singulièrement de rigueur », avait noté le procureur dans ses réquisitions. Un manque de rigueur qui semble marquer cette affaire. Défendu par Me Anne Mancel, Joachim B. comparaissait détenu puisqu’il purgeait une peine « pour autre cause », selon la formule judiciaire. En l’occurrence d’autres cambriolages pour lesquels il a été condamné. Sans surprise, le prévenu a été relaxé par le tribunal de Nice à l’issue du procès de lundi. En revanche, contre toute attente, Joachim B., a pu quitter libre le palais de justice, tard lundi soir, alors qu’il aurait dû être reconduit en cellule pour finir de purger sa peine. Pour la petite histoire, ses coprévenus, tous récidivistes, tous membres d’une petite bande de Sainte-AntoineGinestière, quartier des hauteurs de Nice, ont été reconnus coupables : six mois pour l’un, huit mois pour l’autre, un an pour le troisième. Depuis cette bourde, la police recherche activement Joachim B. Une enquête interne est en cours. Hier matin, à 10 h 30, les collégiens de Saint-Martin-duVar ont eu le souffle coupé. Dans leur établissement Ludovic-Bréa, cinquante élèves se sont soudainement plaints de difficultés respiratoires. Le principal du collège et ses équipes ont immédiatement mis en place le plan particulier de sécurité et alerté les secours. Une vingtaine de pompiers ont été dépêchés, ainsi que la gendarmerie et une équipe de la compagnie de gaz naturel GRDF.
Une bombe lacrymogène ?
Préalablement, les élèves ont été évacués à l’extérieur du collège, dans la cour de l’école maternelle adjacente: ils souffraient de gênes au niveau de la gorge et de toux légères, qui n’ont conduit à aucune hospitalisation. e
Serena, élève de 4e, raconte : «Avec mes amies, on était près des toilettes, sous le préau. D’un coup, il y a eu une odeur bizarre et j’ai eu la gorge qui grattait. Comme des picotements. Puis, tout le monde a commencé à tousser. On pensait que c’était un jeu. » Selon le commandant Olivier Poletti, il semblerait qu’un enfant ait lancé une bombe lacrymogène ou un fumigène dans les toilettes de l’établissement, ce qui expliquerait les symptômes. Mais, malgré les prélèvements réalisés par les pompiers et les gendarmes, aucune information n’a pu valider cette thèse. Sur les coups de 12 h 45, les collégiens ont finalement pu rentrer chez eux avant de retourner en classe ce matin, l’air absorbé.