Les réactions

Émilie Petitjean, présidente de Promenade des Anges : « Ce monsieur a profité de ma douleur de maman. L’association est là pour se battre pour les victimes et les familles pas contre les escrocs. Il a détourné de l’argent qui a fini sur son compte personnel et il a voulu nous faire croire que c’était involontaire. C’est une blague. Lui est sous antidépresseur ? Moi aussi et je le resterai peut-être toute ma vie parce que je n’ai plus mon gamin. »

Anne Murris, trésorière de l’association. Elle a perdu sa fille Camille dans l’attentat : « Il fallait que justice soit faite. Une page se tourne. Notre part d’humanité fait qu’on ne se réjouit jamais quand quelqu’un est privé de liberté. Mais il faut bien savoir que nous sommes des victimes particulières. On est tellement fragile, tellement vulnérable. Beaucoup de familles pensaient avoir trouvé en lui un tuteur. »

Me Julien Darras, avocat de la partie civile : « C’est un soulagement pour l’association dont l’image a été gravement atteinte par le comportement de M. Delhomel. Il n’a pas eu un mot d’excuse pour la présidente. »

Me Zia Oloumi, avocat de la défense, qui souhaite faire appel : « L’intention de M. Delhomel n’a jamais été de s’enrichir personnellement. On n’a pas pris en compte sa fragilité en tant que victime. C’est du bénévolat que fait Monsieur Delhomel. Je ne voudrais pas qu’on efface d’un coup tout ce qu’il a fait. »