La Commission européenne appelle au « plein respect de l’ordre constitutionnel espagnol »
Madrid pose un ultimatum à Puigdemont: cinq jours pour clarifier sa position sur l’indépendance
« La Commission suit de près la situation en Espagne et réitère son appel antérieur pour un plein respect de l’ordre constitutionnel espagnol », a déclaré le vice-président de l’exécutif européen, Valdis Dombrovskis, au cours d’une conférence de presse à Bruxelles. « Nous faisons confiance aux institutions espagnoles, (au) Premier ministre (Mariano) Rajoy avec lequel le président Jean-Claude Juncker est constamment en contact, et à toutes les forces politiques qui oeuvrent à une solution », a ajouté M. Dombrovskis, tout en précisant immédiatement que cette « solution » doit être trouvée « dans le cadre de la Constitution espagnole ». « Nous soutenons les efforts pour surmonter les divisions et la fragmentation afin d’assurer l’unité et le respect de la Constitution espagnole », a insisté le Letton. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé, hier, avoir donné cinq jours au président séparatiste catalan Carles Puigdemont pour clarifier s’il a déclaré l’indépendance de la Catalogne ou pas. Si M. Puigdemont confirme déclarer l’indépendance de sa région d’ici lundi à heures, ou s’il ne répond pas, le gouvernement lui accordera un délai supplémentaire jusqu’au jeudi octobre à heures pour faire machine arrière, avant de recourir à l’article permettant de suspendre l’autonomie de la Catalogne, a précisé M. Rajoy devant les députés. Le chef du gouvernement a estimé « très important que M. Puigdemont éclaircisse pour le reste des Espagnols s’il a déclaré hier l’indépendance ou pas ». Lors d’une séance confuse mardi au parlement de Catalogne, « a été annoncée une déclaration unilatérale d’indépendance qui a ensuite été suspendue mais qui a plus tard été signée », avait résumé avec sarcasme le chef du Parti socialiste espagnol Pedro Sanchez. Il l’avait qualifiée de « cérémonie de l’absurde ».