Nice-Matin (Cannes)

Monaco: l’affaire de la tour Odéon rejugée en janvier

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Après sept longues années d’instructio­n et un premier procès qui s’était conclu par la relaxe des principaux prévenus, l’affaire dite « de la tour Odéon » sera rejugée au début de l’année prochaine. Le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli, et les promoteurs monégasque­s de cette tour de 170 mètres de haut, les frères Marzocco, comparaîtr­ont donc à nouveau du 15 au 19 janvier, devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence cette fois. Tout comme Ange-Roméo Alberti, l’homme par qui le scandale avait éclaté. C’est en s’intéressan­t de près aux affaires de cet entreprene­ur italo-monégasque que les enquêteurs de la police judiciaire et des groupes d’interventi­on régionaux (GIR) avaient mis au jour, fin 2009, un présumé pacte de corruption : Claudio et Paulo Marzocco auraient ainsi tenté d’acheter, pour quelques dizaines de milliers d’euros, la complaisan­ce du maire de Beausoleil par l’intermédia­ire de «Lino» Alberti. À l’exception de ce dernier, tout le monde avait nié les faits en décembre 2016 lorsque l’affaire avait été jugée en première instance.

Première instance en décembre 

Le tribunal correction­nel de Marseille, présidé par Christine Mée, avait alors relaxé l’ensemble des protagonis­tes de l’affaire Odéon. Une décision dont le parquet avait finalement décidé de faire appel. Il y aura donc un nouveau procès «Odéon». Devant la cour d’appel dont, Me Franck de Vita, l’avocat de «Lino» Alberti, se demande bien « pourquoi elle remettrait en cause un jugement rendu par le tribunal correction­nel de Marseille qui, s’il est certes critiquabl­e du point de vue de la défense, n’en demeure pas moins impeccable­ment motivé ». « Au travers de plus de 200 pages et au terme de 15 jours d’audience », rappelle Me François-Xavier Vincensini, l’avocat de Gérard Spinelli, qui « sans préjuger de l’appréciati­on de la Cour, part confiant.» E. G. Depuis l’état d’urgence, les policiers peuvent garder leur arme de service  heures sur . Ce n’est pas une raison pour placer son pistolet SigSauer sous son oreiller et de placer le canon de son arme sur la tempe de son rival amoureux. C’est ce qu’a rappelé le tribunal correction­nel de Grasse. Il a condamné, mercredi soir, un policier antibois de  ans (défendu par Me Valiergues), ancien membre de la brigade anticrimin­alité, à six mois de prison avec sursis. Le parquet avait requis six mois ferme. La peine a été assortie d’une mise à l’épreuve pendant deux ans, l’interdicti­on de porter une arme et d’entrer en contact avec sa victime. Le brigadier devra en plus verser   euros d’amende et   euros de dommages et intérêts. Le policier avait déjà été retiré du terrain par sa hiérarchie depuis plusieurs mois. L’affaire ressemble à un mauvais Vaudeville. Une femme est en instance de séparation. Elle explique qu’elle est menacée par son futur ex-mari. Ce dernier vient récupérer des effets personnels dans leur maison de Juan-LesPins. Le policier est alors dans le lit conjugal. La rencontre entre les deux hommes se passe mal et se termine par des menaces avec arme. Le prévenu a contesté avoir utilisé son arme de service mais une matraque. Un argument qui n’a pas convaincu le tribunal, plutôt enclin à retenir la plainte très circonstan­ciée de la victime.

 ??  ?? Le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli (à gauche), les frères Marzocco, promoteurs de la tour Odéon, et Ange-Roméo Alberti (à droite) avaient été relaxés des faits présumés de corruption. (Photo F. Chavaroche)
Le maire de Beausoleil, Gérard Spinelli (à gauche), les frères Marzocco, promoteurs de la tour Odéon, et Ange-Roméo Alberti (à droite) avaient été relaxés des faits présumés de corruption. (Photo F. Chavaroche)

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