Pris à son (pas très) propre piège…
Dans le dernier scandale made in Hollywood, il convient de distinguer deux sortes de victimes : d’abord les jeunes actrices, plus vertueuses que frileuses, qui estimaient encore moins séduisant que vêtu M. Harvey Weinstein lorsque, dans le simple appareil de DSK au Sofitel de New York, il sortait de sa douche ; ensuite cet obsédé de sexe lui-même ambitionnant d’exciter le pauvre monde des salles obscures et se retrouvant pris à son (pas très) propre piège. Là où le pouvoir politique rechigne à désarmer les cow-boys amateurs osera-t-on castrer les producteurs de cinéma ? Sans doute suffirait-il de rendre plus virtuelles et donc inaccessibles les beautés pulpeuses dont le septième art fait ses choux gras. Plus de contact direct. Plus de rendezvous tête-à-tête. Juste des petites vidéos tournées par des cameramen impuissants. À l’issue de quoi, le choix se déciderait et les contrats se signeraient sans que le magnat de la pellicule puisse imposer, à titre d’essai, le moindre simulacre amoureux. Une autre solution, plus austère, consisterait à ne réaliser que des longs métrages au fil desquels des comédiennes très âgées et très habillées disserteraient de l’existence de Dieu sans qu’on voit jamais le petit Jésus.