Théâtre de Grasse : coup de neuf et l’esprit de Molière en itinérance

Décor d’apocalypse pour renouveau programmé. C’est le paradoxe du Théâtre de Grasse ( places), actuellement en chantier. Un phoenix qui doit renaître de ses cendres après six mois de travaux (rénovation, modernisation, accès aux personnes handicapées). La « maison » est fermée jusqu’en avril, mais l’art fugue allègrement à l’extérieur, pour une saison itinérante. Une quinzaine de spectacles qui s’exportent à la Roquette ( places), Pégomas  places dans la salle Mistral), à St-Vallier de Thiey ( places), Peymeinade ( places), et même un chapiteau de  places pour la tournée des villages dans le haut pays Grassois ! Monsieur Mouche, spectacle clownesque pour petits et grands, fera ainsi résidence d’une semaine à Seranon ou Escragnolles, avec des ateliers destinés aux enfants entre chaque représentation. « On a dû adapter les spectacles à chaque salle, mais cette itinérance casse aussi la routine et permet de toucher un nouveau public. Notre équipe a même commencé à faire du porte à porte », se réjouit le directeur Jean Florès. Le TDG bouge, mais le cahier des charges reste stable : pluridisciplinarité, avec un axe danse, cirque et jeune public. Comme à Mougins. Et une thématique qui fait la part belle, comme à Cannes, à l’humour et à la comédie, « que ce soit seul en scène avec Jacques Weber, ou en théâtre d’impro avec Les Bonimenteurs ». La danse, elle, patientera jusqu’en avril pour redonner tout son esthétisme au théâtre neuf, notamment avec une troupe de hip-hop au féminin. En attendant, on installe les tréteaux alentour : et c’est Molière qu’on ressuscite ! Théâtre de Grasse 2 avenue Maximin Isnard. Billetterie: 04.93.40.53.00; www.theatredegrasse.com; Tarifs: 5 à 30 euros