Le groupe JC Decaux acheteur ?
Ce nouveau feuilleton judiciaire autour du Negresco at-il d’ores et déjà aiguisé des appétits ? Le directeur général de l’hôtel se pose ouvertement la question depuis la visite de trois « clients mystères » au début du mois.
« L’hôtel n’est pas à vendre ! »
Les trois hommes ont pris une chambre - jusque-là rien d’anormal - mais à trois étages différents. Ils se sont pourtant présentés comme appartenant au même groupe, en l’occurrence l’entreprise JC Decaux. Sous prétexte de vouloir réaliser un séminaire d’entreprise ils auraient visité tout l’hôtel… Avant de formuler une tout autre proposition. «Ils ont demandé à me rencontrer », explique Pierre Bord, le directeur du Negresco. Autour d’un petit-déjeuner à la Rotonde ils ont commencé à me dire que ce serait intéressant que l’on travaille ensemble. Ils m’ont finalement proposé un partenariat… » Pierre Bord a alors coupé court : « Je leur ai dit que l’hôtel n’était pas à vendre ! » L’administratrice judiciaire, Me Nathalie Thomas, aurait fait l’objet des mêmes sollicitations. Elles émaneraient du directeur général délégué de JC Decaux Holding en personne. Emmanuel Russel, fraîchement à la tête du groupe qui spécialisé dans le mobilier urbain, la publicité et les vélos en libre accès notamment, faisait partie de la délégation. Il était apparemment accompagné par le fondateur d’un cabinet de conseil spécialisé dans le conseil aux marques de luxe. Le groupe dont les activités semblent bien éloignées de l’hôtellerie envisage-t-il une diversification à Nice au travers de l’acquisition du Negresco ? Du côté de JC Decaux on se refuse pour l’heure à tout commentaire sur ce déplacement à Nice du directeur général délégué de la Holding, Emmanuel Russel qui est par ailleurs membre du conseil de surveillance d’un fonds d’investissement, Eurazeo, qui détient une participation minoritaire dans le groupe hôtelier Accor.