Nice-Matin (Cannes)

« Partouzes et cocaïne » : la légende noire du Festival de Cannes

- PH. D.

L’affaire Weinstein, qui éclabousse Cannes, fait ressurgir la légende noire du Festival. «Partouzes et cocaïne»,

« prostituée­s à gogo » et « fêtes orgiaques ». On connaît la chanson. Moins la réalité, il faut bien le dire. Faute, peut-être, d’y avoir été invité? En vingt ans de Festival, c’est quand même ballot. On s’est rarement autant ennuyé, par exemple, qu’un soir de remise des prix des Hots d’or, où la fine fleur du porno internatio­nal était réunie pour, censément, célébrer l’industrie du sexe. En fait de gâteries, on n’eut droit qu’à des mignardise­s. On ne se souvient pas, non plus, d’y avoir croisé « Dirty Harvey » (ni DSK). Ceci explique peut-être cela ? Beaucoup de champagne a coulé, depuis, sous les pontons de la Croisette et on attend toujours le carton pour la soirée «Partouzes et cocaïne». Mais les mythes ont la vie dure et on ne prête qu’aux riches. Question scandales, Cannes a eu plus que son lot depuis sa création. En , déjà, la débutante Simone Silva dut fuir Cannes sous les lazzis, pour avoir posé les seins nus sur la plage avec Robert Mitchum. L’acteur aux mains baladeuses eut à subir lui aussi les foudres des ligues de vertus et des « commères d’Hollywood ». Elles étaient, à l’époque, encore plus virulentes (et puissantes) qu’aujourd’hui Internet et les réseaux sociaux. Rien de nouveau sous le soleil de Hollywood et de Cannes. Abel Ferrara y tournera peut-être une suite de son Welcome to New York, sur l’affaire DSK ? Le titre est tout trouvé : Partouzes et cocaïne, la légende de Dirty Harvey…

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