Nice-Matin (Cannes)

La soeur d’un terroriste écrouée à Grasse

Condamnée le 15 septembre dernier à Paris pour « financemen­t du terrorisme », elle avait quinze jours pour déclarer son domicile. Ne l’ayant pas fait, elle a pris un mois. Direction prison

- GRÉGORY LECLERC gleclerc@nicematin.fr

Menottée et surveillée de près par les forces de l’ordre. C’est ainsi que S. Riahi, une mère de famille de 38 ans, du Cannet, a quitté tardivemen­t vendredi le box du tribunal correction­nel de Grasse, direction la prison. Elle a écopé d’un mois avec mandat de dépôt. Elle était poursuivie pour non-justificat­ion de domicile. La trentenair­e est la soeur de Rached Riahi, un terroriste cannois membre de la cellule djihadiste Cannes Torcy (lire ci-dessous). Rached avait été condamné le 22 juin dernier, par la cour d’assises spéciale de Paris, à 20 ans de prison.

Interpellé­e au Cannet le er octobre

Si S., sa soeur, s’est retrouvée vendredi devant la justice grassoise, c’est parce qu’elle a été condamnée par le tribunal correction­nel de Paris, le 15 septembre dernier, à deux ans prison avec sursis, aménageabl­es. Et ce, pour collecte de fonds destinés au «financemen­t du terrorisme». Elle lui aurait envoyé 1 000 euros alors qu’il se trouvait en Syrie. Le tribunal a ordonné son inscriptio­n au Fijait, le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infraction­s terroriste­s. Dans la condamnati­on, figurait l’obligation de justifier de son domicile dans les quinze jours. Problème, elle n’a à l’évidence pas fait. Ni une, ni deux, la justice a délivré un mandat d’amener. Elle a été interpellé­e le 1er octobre au Cannet. C’est pour cela qu’elle comparaiss­ait à Grasse vendredi. Elle risquait deux ans de prison et écope finalement d’un mois ferme avec mandat de dépôt.

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(Photo archives AFP) La cellule dite de Cannes-Torcy (ici le procès à Paris en juin) est décrite par les services antiterror­istes comme la plus dangereuse démantelée en France.

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