Nice-Matin (Cannes)

« Pour doper les expérience­s internatio­nales, nous travaillon­s sur la mobilité virtuelle »

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Vice-président de l’Université de NiceSophia Antipolis (UNS), Jean-Christophe Martin est chargé des relations et des stratégies internatio­nales dont fait partie le programme Erasmus +.

Combien d’étudiants Niçois sont partis en 30 années d’Erasmus + ?

Difficile de vous répondre, car la mise en oeuvre de ce programme a été progressiv­e. Historique­ment, nos étudiants n’étaient pas candidats pour ces voyages studieux. Sans doute ils se sentaient trop bien à Nice pour partir étudier ailleurs. Et puis il y avait l’obstacle des langues étrangères. Il a fallu faire la promotion pour inciter les étudiants à tenter l’expérience internatio­nale. D’où la semaine de la mobilité lancée sur les campus. Développer aussi l’enseigneme­nt des langues vivantes avec la mise en ligne d’une plateforme d’apprentiss­age pour tester son niveau linguistiq­ue.

Le bilan aujourd’hui ?

Plutôt bon ! Partant quasiment de zéro, l’UNS se situe aujourd’hui dans la moyenne des université­s françaises au niveau de la mobilité étudiante sortante. Depuis cinq ans, le nombre d’étudiants voyageurs a fortement progressé. L’an dernier,  étudiants sont partis avec Erasmus + uniquement. S’ajoutent une vingtaine d’enseignant­s-chercheurs, personnels pour des séjours de quatre à cinq jours, durant lesquels ils donnent des cours en fac. Ce qui permet d’approfondi­r nos relations avec les université­s européenne­s, de lancer des programmes de recherche communs, monter des doubles diplômes… Tout cela a un effet d’entraîneme­nt sur la mobilité étudiante.

Côté mobilité étudiante, quel est le campus en pointe ?

Celui des lettres, arts et sciences humaines. Sur les  étudiants partis l’an dernier,  étaient du campus Carlone. À l’inverse, la fac de droit est celui qui envoie le moins d’étudiants en Erasmus +. C’est logique, les études juridiques se conçoivent dans un cadre national, hormis le droit internatio­nal et européen bien sûr.

230 départs en Erasmus + pour 30 000 étudiants Niçois, c’est peu…

Oui, mais tous nos crédits européens pour Erasmus + sont utilisés. Certaines années, nous devons faire une sélection des candidats au départ, faute de places suffisante­s. Certains étudiants renoncent à leur bourse d’études pour partir. D’où le développem­ent, dans le cadre d’Erasmus +, des stages dans des entreprise­s étrangères. Et là aussi, ça marche, avec une trentaine de départs. S’ajoutent d’autres programmes, hors Erasmus +, dont celui financé par la Région pour des séjours hors Europe. Parce que pour les étudiants, une expérience à l’étranger c’est bénéfique. Notre stratégie à l’UNS est de développer la mobilité internatio­nale. D’ailleurs, nos programmes ayant reçu le label d’excellence Idex incluent une mobilité sur l’internatio­nal, afin de créer un réseau de formations et de recherches. On s’enrichit mutuelleme­nt au travers d’expérience­s croisées.

Comment doper cette mobilité internatio­nale ?

Par le développem­ent d’expérience­s internatio­nales à domicile que nous avons lancées. Concrèteme­nt, nous invitons des enseignant­s-chercheurs étrangers à venir donner des cours en anglais dans nos campus. Autre idée sur laquelle nous travaillon­s, c’est la mobilité virtuelle. Utiliser les nouvelles technologi­es de communicat­ion pour amener des étudiants de pays différents à travailler ensemble. Pour résoudre des exercices, mener des travaux de recherche tout en maniant la linguistiq­ue. C’est cela la mobilité virtuelle !

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Pour Jean-Christophe Martin, « on s’enrichit mutuelleme­nt au travers d’expérience­s croisées ». (DR)

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