Raqqa, le bastion de Daesh en Syrie, sur le point de tomber
Trois ans après sa fulgurante ascension en Irak et en Syrie, Daesh se trouve acculé et voit son califat autoproclamé en 2014 s’écrouler face aux offensives soutenues par les États-Unis ou la Russie. Après Mossoul en Irak, c’est le dernier fief de l’organisation djihadiste, Raqqa, en Syrie, dont la chute définitive (la ville était déjà à 90 % aux mains des Forces démocratiques syriennes) était hier imminente : une centaine de combattants de Daesh se sont rendus, a annoncé la coalition internationale conduite par Washington.
Imbroglio autour des djihadistes étrangers
Après des discussions ces derniers jours afin d’assurer la reprise des dernières poches djihadistes et permettre l’évacuation des civils, parfois utilisés comme boucliers humains, un accord a été trouvé hier, et un convoi devait quitter la ville dans la soirée. Mais si, selon le communiqué de la coalition internationale, cet accord exclut les combattants étrangers – sans pour autant mentionner le sort des djihadistes syriens –, Omar Allouche, un haut responsable du Conseil civil de Raqqa (l’administration locale chargée de mener, avec des figures tribales, les négociations) contacté par l’AFP, a affirmé hier soir que les combattants étrangers en font bien partie. Or plusieurs pays occidentaux craignent que la démobilisation n’entraîne un retour dans leurs pays d’origine de ces djihadistes, qui pourraient constituer un danger.